À quelques jours de l’élection, le candidat NPD sillonne le comté sans relâche : « Je vais à la rencontre des citoyens, une porte à la fois, avec beaucoup de plaisir. Il y a des convaincus, c’est certain. Mais une large part des citoyens et citoyennes sont toujours en réflexion et je trouve que ça révèle quelque chose de très positif. Ça veut dire que les gens sont capables d’entendre les arguments valables et de faire évoluer leurs points de vue. Ça veut dire qu’ils sont en mouvement. Et ça, pour moi, c’est le gage d’une excellente santé démocratique », dit-il.
« Je suis un écologiste convaincu. C’est la première raison de mon engagement en politique. Je comprends ce premier réflexe. Mais comme l’ont relevé plusieurs médias et organisations écologistes durant la campagne, le NPD est le parti le plus cohérent et le plus opérant sur ce front au Canada », estime le candidat.
Au sujet des libéraux, Latulippe rappelle que le NPD partage la vision des Libéraux quant à l’ouverture à l’immigration et au rôle humanitaire historique du Canada dans le monde. « Ce sont des partis différents, mais beaucoup plus près l’un de l’autre que des conservateurs. Compte tenu des tendances actuelles dans le comté, j’appelle les Libéraux de cœur à rallier le NPD afin d’empêcher à tout prix le candidat conservateur d’être élu ici. Je serai un catalyseur pour les entreprises d’ici en appuyant le virage vers une économie du 21e siècle. Et avec mon réseau et mon expérience professionnelle, je suis le mieux placé pour faire rayonner notre région », estime-t-il.
Quant au Bloc québécois, M. Latulippe rappelle qu’il a grandi dans une famille souverainiste. « J’ai le Québec au cœur. Mais je me demande depuis 10 ans pourquoi le Bloc a glissé sur une pente qui nous éloigne des idéaux progressistes historiques de ce mouvement. Le Bloc d’aujourd’hui affiche des positions contradictoires sur la question écologique, en refusant par exemple de se positionner contre les projets du 3e lien ou de GNL-Québec. Nous sommes arrivés au point où il faut proposer, participer, collaborer, au nom de l’humanité, de la planète, au nom du Québec », résume-t-il. Quant aux conservateurs, il dit trouver que Bernard Généreux est un homme avenant. « Cependant, ce qui compte en bout de ligne, ce sont ses actions. Bernard Généreux travaille pour un parti qui défend d’abord et avant tout l’industrie pétrolière et les intérêts privés en général. Nous en avons eu un exemple éloquent dans les derniers jours. Bernard Généreux critiquait ouvertement l’un de nos engagements phares : forcer les grandes compagnies à étendre la couverture cellulaire dans tout le comté, mais aussi les obliger à baisser leurs tarifs exorbitants pour le cellulaire et l’internet. Les conservateurs, eux, préfèrent laisser des multimilliardaires fixer leurs propres règles au détriment de la population. Il est faux de penser que ces compagnies vont cesser de faire affaire chez nous si on refuse d’être complaisant avec elles. Le marché canadien, ce sont des millions d’usagers. Le fédéral a un réel pouvoir de négociation », conclut-il.