Il traverse le lac Pohénégamook debout sur une planche de surf

François Boucher de Sainte-Hélène de Kamouraska, enseignant en éducation physique à l’École secondaire Chanoine-Beaudet de Saint-Pascal, a traversé le lac Pohénégamook aller-retour, comme s’il faisait du ski nautique, mais en restant en équilibre debout sur une planche de surf. L’homme a réalisé cet exploit dans l’espoir d’inciter les jeunes à se dépasser physiquement.

C’est le vendredi 11 août au matin que François Boucher a réalisé sa traversée. Le Placoteux avait été invité à prendre place sur le bateau qui a tiré l’enseignant de 48 ans sur une distance de 18,2 km. Parti de l’Auberge Villa des frontières à Pohénégamook (Estcourt) à 9 h 38, François Boucher a réussi sa traversée sans tomber, en 30 min et des poussières, à une vitesse moyenne de 40 km/h. « La traversée a été 50 % plus difficile que ce que j’avais prévu. Sur l’aller, les conditions étaient parfaites, mais sur le retour, les vagues se sont mis de la partie au milieu du lac et c’était extrêmement demandant pour les jambes, mais surtout les chevilles », d’expliquer l’enseignant, dont les pieds n’étaient pas fixés sur la planche de surf.

La traversée a été 50 % plus difficile que ce que j’avais prévu. Sur l’aller, les conditions étaient parfaites, mais sur le retour, les vagues se sont mis de la partie au milieu du lac et c’était extrêmement demandant pour les jambes, mais surtout les chevilles.

D’ailleurs, c’est dans cette particularité que réside tout l’exploit de François Boucher. Ses pieds n’étant pas fixes sur la planche, l’équilibre ne se trouve pas facilement lors de la traversée. « Comme les surfeurs, j’applique une cire sur la planche qui m’aide à ne pas glisser au contact de l’eau. Après ça, je maintiens mon équilibre en faisant travailler mes muscles stabilisateurs. C’est très différent de d’autres sports, comme la course par exemple », expliquait-il.

Inspirer

Cette traversée, François Boucher la planifiait depuis près de deux ans. Depuis le début de l’été, il s’entraînait à raison de trois fois par semaine sur le lac Saint-Joseph dans la région de Québec et au lac Pohénégamook, là où il nous a donné rendez-vous. De plus, il comptait également sur son expérience acquise lors d’une traversée similaire réalisée il y a deux ans sur le fleuve Saint-Laurent, entre L’Isle-Verte et le village insulaire de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, pour bien réussir celle qu’il a réalisée vendredi dernier.

Heureux de sa traversée, François Boucher espère qu’en médiatisant son exploit, il réussira à inspirer des jeunes à se dépasser physiquement. « Il y a encore trop de jeunes qui ne bougent pas assez aujourd’hui. Souvent, c’est parce qu’ils ne connaissent pas toutes les possibilités de sports qui existent. On parle souvent de baseball et de hockey, mais c’est possible de bouger en faisant autre chose que ça. C’est ce que je voulais démontrer par ma traversée », de conclure l’enseignant.