Alors que le Canada est composé à 23 % de personnes immigrantes, pour L’Islet, c’est 0,7 % de la population, et 1,4 % au Kamouraska, selon les données du recensement de 2021. Ces statistiques démontrent qu’il faudra d’une part être patient avant de récolter le fruit des efforts des organisations, et d’autre part prendre ces données avec un grain de sel en raison de la pandémie.
Le directeur général de la MRC de L’Islet Patrick Hamelin n’avait pas de réponse toute faite ou toute simple pour expliquer qu’on comptait seulement 115 personnes provenant de l’immigration dans L’Islet en 2021, soit cinq de moins qu’en 2017. Selon lui, on pourrait récolter les efforts plus tard, au prochain recensement de 2026.
Il n’en demeure pas moins que l’impact de la pandémie doit être considéré dans ces statistiques que plusieurs considèrent comme décevantes, puisque l’immigration fait partie de la solution pour diminuer l’effet de la pénurie de main-d’œuvre.
Rappelons qu’en 2020, la pandémie est arrivée dans nos vies, et que les frontières et les entreprises ont été fermées. Des travailleurs temporaires ont été mis à pied, et il n’était plus possible d’en faire venir en région en renfort. Les étudiants étrangers ont reporté leur entrée à l’école. Tout a ralenti dans les bureaux d’immigration, ce qui a mis sur pause des demandes de résidence permanente.
Ainsi, la photo prise en 2021 lors du recensement était grandement entachée par les mois précédents. Du moins, c’est ce qu’observe Julie-Christine Hélas, agente de mobilisation à l’immigration à la MRC de Kamouraska. Elle aussi s’attend à de meilleures statistiques au prochain recensement. « On voit déjà des dossiers en attente aboutir, soit des réunions de famille ou des processus de résidence permanente », souligne-t-elle.
Le ralentissement du processus amène donc à prendre ces statistiques avec un grain de sel. De 1,4 % de la population au Kamouraska, Julie-Christine Hélas estime que ce sera sans doute plus du double lors du prochain recensement.