L’entreprise Inno-3B de Saint-Pacôme a été plutôt discrète depuis qu’elle a annoncé qu’elle s’apprêtait à offrir aux consommateurs la possibilité de cueillir des légumes encore en croissance directement sur les étalages de fruits et légumes de l’épicerie. Malgré cela, elle croît vitesse grand V.
La phase test devait voir le jour dans les derniers mois au Métro Lebel de La Pocatière. Le projet a été reporté. « On nous a donné un bon conseil. C’est qu’en faisant un test chez Métro Lebel, on mettait une croix sur la propriété intellectuelle », souligne Martin Brault.
« Mais ça va se faire, c’est budgété », tient à préciser M. Brault. L’entreprise avait démontré la viabilité et la rentabilité de la croissance des légumes à feuillage vert et des fines herbes dans un espace clos et contrôlé à l’aide de lumières DEL. La prochaine étape était d’entrer dans les épiceries et d’offrir aux Québécois de la salade fraîche et vivante. Rappelons que l’expérience se prolongerait d’ailleurs jusqu’au comptoir de cuisine. Le consommateur prendra le produit qui se trouve dans un dispositif de transport permettant de garder la racine encapsulée et exempte de terre et d’eau. Il pourra ensuite laisser sa laitue Boston ou son basilic sur le comptoir, puisque, grâce à la technologie développée, la conservation se poursuivra longtemps.
Grands projets
Inno-3B a débuté des opérations commerciales cette année, en vendant des chambres de croissance, avec des ventes qui représentent le double de la prédiction de l’entreprise, soit 500 000 $. Une très belle porte s’est ouverte de façon inattendue grâce au milieu pharmaceutique.
L’entreprise vise toujours à construire sa première usine de démonstration dans le Bas-Saint-Laurent. « Il faut d’abord développer et valider la technologie permettant la production à très haut rendement entièrement automatisé », rappelle Martin Brault. Inno-3B vient d’ailleurs de recevoir l’appui financier des gouvernements, une annonce viendra bientôt.
Une autre annonce sera confirmée sous peu concernant un projet d’investissement de 3,6 M$ impliquant des partenaires privés et parapublics. Sept emplois seraient créés, mais la nature des travaux doit rester confidentielle pour le moment.