Internet à haut débit bientôt dans cinq autres municipalités kamouraskoises

De gauche à droite : Bernard Généreux, député fédéral de Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup; Rémi Massé, secrétaire parlementaire du ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique et député d’Avignon–La Mitis–Matane–Matapédia; Marie-Eve Proulx, ministre déléguée au développement économique régional, ministre responsable des régions de Chaudière-Appalaches, du Bas-Saint-Laurent et de Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et députée provinciale de Côte-du-Sud; Denis Tardif, député de Rivière-du-Loup—Témiscouata; Yvon Soucy, préfet de la MRC de Kamouraska. Photo : Maxime Paradis.

Cinq autres municipalités du Kamouraska pourront bénéficier d’un accès internet à haut débit avec Bell Canada. Au total, 5,5 M$ sera investi conjointement par l’entreprise en télécommunications et les gouvernements fédéral et provincial afin de déployer ce service dans dix communautés du Bas-Saint-Laurent.

Pour toute la région bas-laurentienne, c’est 2,5 M$ qui sont injectés par Québec et Ottawa afin de permettre ce déploiement, tandis que Bell Canada investit 3 M$. De toutes les MRC concernées, Kamouraska est celle qui voit le plus grand nombre de ses communautés favorisées par cette annonce.

Ainsi, les municipalités de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, Saint-Philippe-de-Néri, Saint-Alexandre, Saint-Pacôme et Saint-Germain sont celles qui ont été ciblées pour recevoir le service d’ici 2022. Selon Caroline Audet, gestionnaire principale relations avec les médias chez Bell Canada, le réseau permettra de rejoindre 2700 foyers et entreprises supplémentaires dans les dix municipalités bas-laurentiennes concernées.

Déception

Toutefois, plusieurs autres municipalités du haut pays devront encore patienter. C’est le cas de Saint-Joseph, Sainte-Hélène, Saint-Bruno, Mont-Carmel, Saint-Gabriel-Lalemant et Saint-Onésime-d’Ixworth, pour qui Bell Canada n’a aucune annonce à faire les concernant pour le moment, de confirmer Caroline Audet.

En point de presse, le maire de Saint-Bruno Richard Caron n’a d’ailleurs pas manqué d’exprimer sa déception à la députée-ministre de Côte-du-Sud Marie-Eve Proulx. « Beaucoup de programmes avaient été annoncés ces dernières années pour brancher les collectivités. Plusieurs demandes ont été faites et les ententes ont été longues à signer. Mais l’objectif du gouvernement demeure le même : investir 400 M$ d’ici 2026 pour brancher les collectivités rurales à internet à haut débit », a-t-elle rétorqué.

Mais pour le maire de Mont-Carmel Pierre Saillant, dont la Municipalité s’est adjoint récemment ses voisines du haut pays pour déposer deux mémoires au CRTC sur l’accès à internet haute vitesse et la couverture cellulaire, 2026 est encore trop loin. « Ça fait longtemps qu’on attend. À chaque élection, on nous promet de régler le problème (NDLR : en référence aux propos du candidat du Parti libéral du Canada Aladin Legault d’Auteuil en vue de la prochaine élection fédérale). Ce qu’on veut, c’est une date », déclare-t-il.

De son côté, le préfet de la MRC de Kamouraska Yvon Soucy s’est montré optimiste, et cela, même si dans la MRC voisine de L’Islet, c’est l’ensemble de toutes les municipalités qui bénéficieront du service internet haute vitesse d’ici 2020, suite à l’annonce par TELUS d’un investissement de 15 millions $ en mai dernier. « On ne se cachera pas que dans l’est vers Rimouski et à l’ouest vers Montmagny, on voit que d’autres fournisseurs sont plus agressifs. Mais l’engouement est là aussi pour notre région et on sent que c’est en train de débloquer », conclut-il.