Internet haute vitesse : Impatience à Saint-Joseph et Saint-Bruno

Nancy Saint-Pierre, mairesse de Saint-Joseph-de-Kamouraska.

Avec la pluie d’annonces et de promesses en ce qui concerne l’Internet haute vitesse partout au Québec, des municipalités du Haut-Pays sont exaspérées d’être oubliées.

La mairesse de Saint-Joseph-de-Kamouraska, Nancy Saint-Pierre, en a assez. Voir des gens hésiter à acheter ou louer des maisons par crainte de ne pas pouvoir travailler ou faire l’école en ligne à la maison correctement l’exaspère au plus haut point. « Saint-Joseph est la municipalité la plus jeune (du Kamouraska) et le télétravail, c’est le bordel », résume-t-elle.

Un mauvais accès à Internet haute vitesse nuit à l’établissement de nouvelles familles. Lors d’une consultation faite auprès de ses résidents, 100 personnes ont répondu qu’ils éprouvaient des problèmes…. sur 380 citoyens habitant 110 maisons.

« Si je ne grince pas, je n’aurai jamais rien. Ça, c’est mon mandat politique. C’est sûr que je vais remuer ciel et terre. Je n’ai pas la baguette magique pour avoir ce que je veux, mais je me dis que quand on sera tanné de m’entendre, on va dire qu’à Saint-Joseph on va peut-être essayer de voir ce qui peut être fait », ajoute Nancy Saint-Pierre.

Une requête a donc été officiellement faite pour faire pression à cet effet.

Saint-Bruno

La Municipalité de Saint-Bruno-de-Kamouraska a décidé aussi d’emboîter le pas, tout comme d’autres du Haut-Pays vivant la même problématique.

« Ils nous promettent ça pour septembre 2022, mais encore là on n’a pas eu d’annonces. On voit des annonces passer un petit peu à côté de nous autres, dans le Témiscouata, dans le secteur de Montmagny, mais nous, il n’y a rien qui débloque vraiment », a dit le maire Richard Caron.

Selon lui, à l’ère du télétravail, il devient prioritaire de régler la question de l’Internet haute vitesse. Il explique que plusieurs citoyens vont vers la salle municipale ou la salle intergénérationnelle pour avoir accès au Wi-Fi, mais il est limité dans le temps. Au niveau de plusieurs rangs, l’accès est instable et imprévisible.

Il a pu constater lui-même que cette question empêche le développement. « Des résidents de l’extérieur s’informent et la première des choses qu’ils nous demandent c’est “l’Internet, est-ce que ça fonctionne ?”. Oui ça fonctionne, mais pas partout, donc c’est déjà problématique », dit Richard Caron.

Dans la requête, on y lit entre autres que « considérant qu’une annonce récente fait état d’investissements conjoints de Québec et d’Ottawa qui rendent possible le déploiement d’un service Internet haute vitesse dans des municipalités de la région et qu’aucune mention n’a été faite encore à ce jour concernant l’accès à ce service, devenu essentiel, pour les municipalités du Haut-Pays de Kamouraska, il est résolu à l’unanimité que le conseil municipal demande aux gouvernements du Québec et du Canada d’investir pour donner accès à un service Internet haute vitesse (50 mégabits par seconde ou plus) aux citoyens le plus rapidement possible ».