Le niveau d’impatience varie d’une personne à l’autre, mais dans l’ensemble, tout le monde souhaite voir la députée-ministre Marie-Eve Proulx respecter ses engagements électoraux quant aux problématiques d’accessibilité aux soins de santé au Kamouraska. Un de ces engagements, la formation d’un comité qui doit se pencher sur des solutions, se fait toujours attendre.
En décembre dernier, la députée de Côte-du-Sud mentionnait avoir discuté avec sa collègue de la Santé, Danielle McCann, afin de regarder la possibilité de décentraliser la gestion des ressources humaines et la gestion des ressources organisationnelles kamouraskoises, actuellement concentrées à Rimouski. « Dès janvier prochain, nous voulons enclencher les réflexions avec le milieu », disait-elle.
La semaine dernière, Le Placoteux a cherché à savoir ce qui en était de la mise en place de ce « comité » en demandant une entrevue avec la députée-ministre. Son attaché de presse, Antoine de la Durantaye, nous a répondu que le dossier cheminait bien. « On attend avant de donner plus de détails, mais l’accessibilité aux soins de santé au Kamouraska demeure une priorité pour Mme Proulx », a-t-il rappelé.
Mes soins restent ICI
Néanmoins, trois mois plus tard, plusieurs intervenants qui doivent faire partie de cette réflexion attendent toujours la suite. « Nous avons désigné nos représentants qui doivent se joindre au comité de Mme Proulx, mais nous sommes toujours dans l’attente qu’une date de rencontre soit officialisée », d’indiquer Marie-Ève O. Fromentin et Jean Martin de Mes soins restent ICI.
Selon eux, le temps presse. « Au départ, ce qu’on avait compris, c’est que c’était un comité qui devait se pencher sur des solutions à court terme. Si on veut trouver des solutions rapidement, il faut que ça se mette en place », s’exclament-ils.
D’autant plus que depuis l’élection de Marie-Eve Proulx, Mes soins restent ICI estime que le fonctionnement du CISSS du Bas-Saint-Laurent n’a pas changé. « Les citoyens du Kamouraska doivent encore se rendre à Rivière-du-Loup ou Rimouski chercher des services auxquels ils avaient accès avant, à La Pocatière », déclarent-ils.
Sylvain Lemieux
Coorganisateur de la marche pour le maintien des soins de santé au Kamouraska en 2017, Sylvain Lemieux avait accepté de ne pas se présenter comme candidat indépendant à la dernière élection pour appuyer Marie-Eve Proulx. « Quand elle a sollicité mon appui, c’était conditionnel à ce que le Kamouraska retrouve plus d’indépendance dans la gestion des soins de santé. Pour elle, c’était une priorité. Ça en est toujours une pour moi également », de rappeler Sylvain Lemieux.
Compréhensif, il mentionne que le paquebot de la santé ne doit pas être facile à rediriger lorsqu’il est déjà engagé dans une direction. « Si on pouvait au moins mettre en place le comité de réflexion, on pourrait peut-être commencer à regarder des solutions », ajoute-t-il.
D’ailleurs, il rappelle avoir signifié à plus d’une reprise à la députée-ministre et son équipe son désir de faire partie de ce comité à titre de représentant « citoyen. » « J’attends encore des nouvelles là-dessus. Je leur donne jusqu’à la mi-mars et je compte bien les relancer », déclare-t-il.
La Pocatière
De son côté, le maire de La Pocatière, Sylvain Hudon, refuse de se qualifier d’impatient. Malgré tout, il reconnaît avoir hâte que le dossier avance. « Elle nous avait confirmé qu’il y aurait un représentant de la Ville de La Pocatière sur le comité, ainsi qu’un représentant de la MRC. Je crois qu’elle est très sensibilisée aux problématiques que nous vivons et j’ai bien confiance qu’elle va respecter les engagements qu’elle a faits. »
Toutefois, lui également confesse ne pas avoir eu de nouvelles dudit comité de réflexion.