Depuis juin, un projet-pilote a cours au Kamouraska, auquel a participé à ce jour une trentaine de personnes. On offre d’accompagner à la maison des personnes en fin de vie et d’autres en période aiguë de leurs maladies chroniques.
Dans de rares cas avant la mise en place du projet, certaines personnes avaient pu profiter des services d’une équipe complète composée de médecins, soins infirmiers et préposées, entre autres, pour décéder à la maison ou à leur résidence de personnes âgées autres que les CHSLD. Désormais, l’offre est structurée et organisée.
Le programme s’adresse aux personnes qui répondent aux mêmes critères que celles qui sont admises, par exemple, à la maison de soins palliatifs. Les membres de l’équipe vont sur place le nombre de fois requis selon le plan du patient.
Ces soins intensifiés à domicile s’adressent aussi aux personnes atteintes de maladies chroniques qui sont parfois hospitalisées jusqu’à six ou sept fois par année ou même à quelqu’un qui a vécu une chirurgie majeure.
« Les familles qui ont accompagné leurs proches dans les derniers jours sont extrêmement reconnaissantes et satisfaites. C’est une expérience humaine de pouvoir mourir chez soi en compagnie de sa famille. Les gens sont satisfaits. L’équipe est très mobilisée et motivée », a dit Frédéric Gagnon, directeur du programme de soutien à l’autonomie des aînés au CISSS du Bas-Saint-Laurent.
Idéalement, la présence d’un proche vient faciliter la prise en charge, comme un conjoint ou l’enfant d’une personne âgée. Dans le cas d’une personne seule ou isolée, le CISSS offrira probablement une autre option.
Une quatrième option s’offre donc aux personnes en fin de vie, après l’hôpital, la maison de soins palliatifs et les CHSLD. Dans l’offre se trouve aussi l’aide médicale à mourir, lorsque le patient répond à tous les critères.
Des équipes dédiées sont en formation dans Rimouski et Rivière-du-Loup, où le volume le permet. Au Kamouraska, des professionnels sont formés lorsqu’ils sont intéressés et leurs charges de travail sont ajustées en fonction de la demande. Six médecins au Kamouraska assurent la garde pour ce service, 365 jours par année.
Ainsi, avec le succès du projet-pilote, le service est en déploiement dans tout le Bas-Saint-Laurent.