Kamouraska-L’Islet : les bureaux d’informations touristiques ont toujours la cote

Contrairement à Québec et Montréal, les touristes de passage dans Kamouraska-L’Islet ne boudent pas les bureaux d’informations touristiques. Dans les deux MRC, les statistiques se maintiennent depuis quelques années.

Au Kamouraska, la directrice générale de Promotion Kamouraska, Pascale Dumont-Bédard, mentionne que les statistiques varient très peu depuis quelques années. À titre d’exemple, le bureau de La Pocatière a répondu à 13 172 personnes, Kamouraska à 9253 et Saint-Pascal à 2322. Dans les faits, il s’agit même d’une légère augmentation si on compare avec les données de 2015. « Il faut dire que ces chiffres représentent le nombre de gens qui font une demande d’information auprès d’un préposé et non pas le nombre de personnes qui entrent dans le bureau », précisait-elle.

Même scénario dans L’Islet où le directeur de l’Office du tourisme de la MRC de L’Islet, Jean St-Pierre, parle de statu quo. « À Saint-Jean-Port-Joli, on répond à environ 15 000 personnes annuellement. Cette statistique est pratiquement la même depuis 2005 », confiait-il.

Réalité différente

Sans vouloir négliger l’importance du web et des médias sociaux, Pascale Dumont-Bédard et Jean St-Pierre s’entendent pour dire que la réalité touristique en milieu urbain vs celle en région est différente. De ce fait, les attentes des touristes ne sont pas les mêmes. « Dans les grands centres, ils ont davantage de touristes internationaux qui ont probablement déjà fait leurs réservations en ligne ou via une agence de voyages. Souvent, ils ont déjà trouvé toutes leurs informations sur le web, ou dans des guides de voyage, avant même de partir. En région, notre clientèle est plus québécoise et le réflexe est encore d’aller chercher l’information sur place », mentionnait-elle.

Jean St-Pierre, de son côté, insiste sur le contact humain. « Le touriste est encore à la recherche d’une rencontre. Il veut vivre une expérience », résume-t-il.

S’ajuster

Néanmoins, même si la tendance à la baisse vécue dans les bureaux d’informations touristiques ne se fait pas encore sentir chez nous, autant L’Islet que Kamouraska essaient d’être imaginatifs pour rejoindre les touristes différemment. À titre d’exemple, les deux MRC ont désormais des agents qui se déplacent sur le territoire, selon les événements. Ils sont bien identifiés pour être facilement repérés par les touristes.

De plus, L’Islet mise beaucoup, depuis cinq ans, sur un réseau d’une quarantaine d’écrans numériques disposés dans des commerces du territoire. Ceux-ci diffusent donc de l’information touristique aux clients que les employés présents peuvent compéter au besoin.

Enfin, au Kamouraska, le projet de Maison du Kamouraska à La Pocatière, dont la construction doit débuter à l’automne, deviendra un attrait supplémentaire pour les visiteurs de passage chez nous, selon Pascale Dumont-Bédard. Ce projet inclura notamment le bureau d’informations touristiques, une salle immersive et la halte-marine.