Après un an d’utilisation à Kamouraska et Saint-Roch-des-Aulnaies, les guichets automatiques municipaux apparus au lendemain de la fermeture des points de services de Desjardins dans ces municipalités disparaîtront sous peu. Saint-André-de-Kamouraska pourrait également emboîter le pas.
Les maires des trois municipalités concernés ont confirmé l’information à Radio-Canada. Le faible achalandage rencontré par ces trois guichets explique principalement l’abandon de ce projet-pilote, dont l’entièreté des coûts était assumée par Desjardins et la Fédération québécoise des municipalités (FQM) durant sa première année.
À titre d’exemple, le guichet de Saint-Roch-des-Aulnaies aurait engendré un déficit de 5000 $ au courant de la dernière année, alors qu’il en aurait coûté environ 7000 $ annuellement pour le maintenir en service une fois le projet-pilote terminé, de rapporter la société d’état.
Pas surpris
Pour le maire de Rivière-Ouelle, Louis-Georges Simard, dont la municipalité avait choisi de ne pas prendre part à l’expérience du projet-pilote, la situation n’a rien de surprenant. « De notre côté, on savait que les chiffres d’utilisation de l’ancien guichet de Desjardins n’étaient vraiment pas bons », mentionne-t-il.
Néanmoins, à l’époque, la Municipalité était tout de même montée aux barricades lorsque la Caisse Desjardins de l’Anse de La Pocatière avait décidé de fermer son guichet automatique. « On comprenait la situation. Notre déception était plutôt liée au fait qu’on avait initialement une entente de cinq ans avec la Caisse pour le maintien d’un guichet automatique à Rivière-Ouelle, suite à la fermeture de son point de service au village, et qu’elle ne l’a pas respectée », rappelle le maire.
Néanmoins, il se demande si le frais de 2 $ par transaction que devait défrayer l’utilisateur au guichet automatique municipal n’a pas influencé négativement son utilisation dans les municipalités participantes. « Les guichets Desjardins, il n’y avait pas de frais », insiste-t-il.
Démonstration faite
De son côté, le directeur général de la Caisse Desjardins de l’Anse de La Pocatière, M. Gérald Bourgault, n’a pas voulu commenter la décision des municipalités concernées. Comme il le précise, son institution n’est intervenue que dans le tout début du processus de déploiement des guichets automatiques municipaux en mettant les municipalités en question en relation avec les gens du Mouvement Desjardins, qui finançait le projet-pilote conjointement avec la FQM.
Néanmoins, il estime que les résultats d’achalandage obtenus viennent confirmer ce que les Caisses du Kamouraska avançaient lorsqu’elles ont pris la décision de retirer des guichets ou de fermer des points de service dans les municipalités où le volume d’achalandage ne le justifiait plus. « Nos services en ligne sont ceux qui sont le plus amenés à croître au cours des prochaines années et c’est déjà eux qui sont les plus utilisés. Aujourd’hui, seulement 2 % des transactions sont effectuées au comptoir, alors que la proportion est de seulement 7 % pour nos guichets automatiques, un chiffre qui demeure inchangé depuis plusieurs années et qui a même tendance à décroître », rappelle-t-il.
De plus, un an après ces retraits de services contestés, il mentionne que Desjardins conserve le même service-conseil sur le territoire de Kamouraska et de L’Islet et que celui-ci a même été bonifié d’un démarcheur hypothécaire qui va à la rencontre des gens directement à leur domicile.
Précisions que les guichets automatiques municipaux de Saint-Roch-des-Aulnaies et Kamouraska doivent être retirés le 30 septembre prochain.
