Le conseil municipal de Kamouraska a adopté un règlement qui empêche des entrepreneurs d’acquérir un permis d’alcool pour un bar dans sa zone la plus achalandée et la plus recherchée, au cœur du village.
La décision ne fait pas l’unanimité. L’idée derrière cette décision est d’assurer la quiétude des résidents et de ne pas empirer un problème de stationnement dans ce secteur, surtout en été.
Le maire de Kamouraska Gilles A. Michaud admet que la décision a été prise par le conseil à la suite d’une rumeur, qui serait non fondée finalement, qu’une microbrasserie s’installerait au village.
« On a une certaine quiétude à partir d’une certaine heure à Kamouraska. On a déjà eu un bar avant, ça virait jusqu’à pas mal tard. Pour les gens qui vivaient autour de cela, ce n’était pas toujours drôle drôle», a dit le maire.
Le règlement ne s’applique pas aux restaurateurs qui servent de l’alcool et aux sept entreprises qui ont déjà des permis de ce genre. Comme la décision ne s’applique pas à toute la municipalité, elle est légale.
Sur place, la question semble diviser. Jean-Philippe Champagne, le propriétaire de la Galerie d’art Quai no. 3 s’apprêtait à demander un permis de bar pour des événements, comme des 5 à 7, histoire de diversifier ses revenus. Ce règlement l’en empêcherait, selon lui. Il dit avoir discuté avec une vingtaine d’entrepreneurs et la majorité pense que le règlement n’est pas la solution.
« Il y a aussi que vu de l’extérieur, ce peut être un frein pour une occasion d’affaires. Pour les repreneurs d’entreprises aussi, car toutes sources de revenus sont importantes », croit-il. Il pourrait contourner le règlement en demandant un permis de restauration, pour pouvoir servir de l’alcool aussi.
Kamouraska se dirige fort probablement vers un référendum, car il ne faut que 12 signatures au registre pour le demander. À ce moment, le maire estime que la population pourra choisir.