Plus d’une dizaine de bénévoles s’étaient donné rendez-vous, mercredi dernier, dans le secteur de la route du Cap Taché à Kamouraska, dans le but de s’attaquer à une colonie de roseaux communs en voie de se propager. Ces amoureux du littoral veulent éviter que cette plante envahissante ne détruise l’écosystème de ce marais en bordure du fleuve et qu’elle n’en vienne à cacher la vue sur la mer des résidences à proximité.
Le roseau commun est une plante de plus en plus répandue sur les berges du fleuve Saint-Laurent. Dans la région de Kamouraska-L’Islet, on pourrait croire qu’elle a toujours fait partie du décor tellement elle est concentrée à certains endroits. Pourtant, il y a un plus de 100 ans, cette plante exotique envahissante était absente du paysage. Selon Kamouraska Nature, elle aurait été recensée pour la première fois dans la région de L’Islet en 1916.
Déterminés à éviter sa propagation à Kamouraska, des citoyens engagés du village ont organisé une corvée, le 14 juin dernier, dans le but de contrôler deux colonies en développement entre l’extrémité est de la rue Saint-Louis et la route du Cap Taché. « Le roseau commun nuit au développement de la faune aquatique et s’attaque à la diversité des plantes dans le marais », d’expliquer M. Denis Turgeon, organisateur de cette corvée, avec sa conjointe.
Haut de deux à trois mètres, on avance même que son développement pourrait affecter la vue sur fleuve et avoir un impact sur la valeur foncière des résidences à proximité.
Le roseau commun nuit au développement de la faune aquatique et s’attaque à la diversité des plantes dans le marais.
Éradiquer
Question d’en arriver à son éradication, plus d’une dizaine de bénévoles étaient présents mercredi dernier pour s’attaquer à la plante. « Dans les faits, nous sommes entre 20 et 25 à prendre part régulièrement à ce type de corvée, puisqu’on essaie également d’éradiquer trois colonies de renouée japonaise (bambou) le long de la grève depuis trois ans. Cette plante-là nuit aux rosiers sauvages qui font la beauté du littoral de Kamouraska », de préciser M. Turgeon.
De plus, ces bénévoles bénéficient de l’appui de la Municipalité qui leur fournit les sacs de plastique dans lesquels ils disposent des plumeaux (tête) des roseaux. « En coupant la tête, on évite que la plante se propage. Par la suite, on va la faucher de deux à trois fois au courant de l’été avec un outil mécanique pour l’affaiblir. À terme, on espère être en mesure de l’éradiquer » de conclure Denis Turgeon.