En juillet, la berce du Caucase est en fleurs partout en Chaudière-Appalaches. Même si elle est très impressionnante, les neuf organismes de bassins versants de la Chaudière-Appalaches rappellent que cette plante exotique envahissante est dangereuse pour la santé humaine et que vous ne devez pas intervenir, la couper ou la faucher au risque de vous brûler ou d’empirer le problème.
Signalement simple
Pour une sixième année consécutive, les citoyens peuvent signaler sa présence, entre autres par téléphone au 581 224-6671.
Autrement, les citoyens doivent prendre des photos de la feuille et de la tige, noter son emplacement et remplir le formulaire en ligne à byebyeberceducaucase.com.
Par la suite, les OBV confirmeront l’espèce de la plante. Si c’est bien de la berce du Caucase, les équipes spécialisées des OBV s’occuperont de l’arracher et de faire les suivis nécessaires pour éradiquer sa présence cette année et les prochaines.
Les signalements reçus permettent aux OBV de confirmer la présence de berce du Caucase sans avoir à parcourir la région.
« Les gens sont nos yeux sur le terrain, parce que le territoire est immense et qu’on ne peut malheureusement pas être partout, » rappelle François Lajoie, directeur général de l’OBV de la Côte-du-Sud.
La plupart des colonies sont déjà connues et les équipes les ont à l’œil, mais il est possible qu’il reste des plants isolés ou des colonies inconnues. Rappelons que plusieurs colonies ont été éradiquées depuis 2018.
Les signalements permettent également d’éviter que les fleurs se transforment en graines et tombent au sol. Une fois au sol, une graine peut prendre de trois à cinq ans avant de pousser, ce qui oblige ainsi à rester vigilant pour maintenir les résultats positifs de la lutte menée de manière concertée entre les neuf OBV depuis 2018.
« Selon les grandeurs des colonies et le moment où on peut intervenir, on arrache le plant ou on coupe au moins les ombelles pour éviter la propagation de graines au sol, » explique Bruno Fortin, chargé du Plan directeur de l’eau de l’OBV de la Côte-du-Sud.
Les neuf organismes de bassins versants œuvrant dans la Chaudière-Appalaches tiennent à remercier tous ceux qui ont participé ou participent à un tel projet d’éradication. « La vigilance des citoyens, en particulier des producteurs agricoles et leurs conseillers, c’est ce qui nous permet d’être optimistes pour les prochaines années.
À propos de la berce
La berce du Caucase peut mesurer de deux à cinq mètres de hauteur alors que ses feuilles peuvent atteindre un mètre et demi de largeur et trois mètres de longueur.
À maturité, atteinte en trois à cinq ans, la plante forme de grandes ombelles de fleurs blanches dès le mois de juillet.
D’abord vertes, les graines vont brunir et tomber au sol. Un seul plant de berce du Caucase peut généralement produire de 15 000 à 20 000 graines, viables de cinq à sept ans une fois tombées au sol, d’où l’importance d’empêcher leur dispersion pour limiter la propagation de cette plante exotique envahissante dangereuse pour la santé.
Le danger provient de sa sève, incolore et indolore, qui peut causer des brûlures importantes au premier contact avec la peau.
Ces brûlures surviennent dans les 24 à 48 heures après le contact, car la sève dite phototoxique s’active sous les rayons UV de la lumière naturelle ou artificielle. Si vous pensez avoir été en contact avec sa sève, laver rapidement (10 minutes) et couvrir durant quelques jours pour éviter l’exposition à la lumière.
Source : Organisme des bassins versants de la Côte-du-Sud