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La candidate de la CAQ Mireille Caron à Montmagny

CÔTE-DU-SUD – La candidate de la Coalition avenir Québec, Mme Mireille Caron a convoqué les journalistes de la presse régionale du comté de Côte-du-Sud, mardi à Montmagny, afin de présenter de vive voix les dossiers qu’elle entend prioriser pour la région. Elle était accompagnée du candidat sortant du compté de Lévis, et ténor en matière économique, M. Christian Dubé.

M. Dubé s’est dit fort satisfait de la performance de son chef François Legault et de la remontée de la CAQ, surtout depuis le débat télévisé. Cela pourrait se traduire par des choix électoraux qui favoriseront la CAQ, a t-il laissé entendre.

Questionné par Le Placoteux, Mme Caron, qui réside en ce moment à Charlesbourg, a mentionné qu’elle pourrait venir s’établir dans la région, dans l’éventualité d’une victoire de la CAQ, qui, rappelons-le était arrivée en deuxième place lors de l’élection de 2012, derrière le candidat libéral Norbert Morin. « C’est ce que j’ai fait dans Lévis », de dire M. Dubé, mentionnant que la vision des gens venant de l’extérieur « peut apporter autre chose ».

Famille et éducation

Venant du monde de l’enseignement, Mme Caron a dit avoir été attirée par les valeurs familiales de la CAQ. Le bien-être des familles lui tient à cœur. Elle veut encourager l’éducation, qui aurait comme conséquence de faire baisser la pauvreté, et travailler à la problématique du décrochage scolaire. Que les aînés puissent demeurer chez eux et autonomes le plus longtemps possible, fait aussi partie de ses préoccupations.

Économie

En ce qui concerne Côte-du-Sud, « je verrais très bien dans la région le Programme Radisson. C’est un relais de transport de marchandises maritime, terrestre et ferroviaire », rejoignant le Projet Saint-Laurent de la CAQ. « Le transport maritime est neuf fois moins polluant que le transport ferroviaire et 55 fois moins polluant que le transport par camion. Alors, je pense que ce projet devrait avoir lieu », de dire la  candidate.

Le Projet Saint-Laurent prévoit notamment la création de dix nouveaux parcs technologiques dans les régions de Lanaudière, des Laurentides, de la Montérégie et de Chaudière-Appalaches. L’on veut créer 20 « zones d’innovation » dans la vallée du Saint-Laurent, afin d’attirer de nouvelles entreprises et de stimuler la création d’emplois. Quelque 2,7 milliards de dollars sur quatre ans seraient investis. L’argent proviendrait d’une importante abolition de crédits d’impôt à des multinationales.

« De plus, je pense que le développement touristique devrait s’améliorer », a-t-elle continué. En ce qui concerne les spécificités plus pointues en matière d’économie, elle s’aligne sur les « compétences et l’aisance » de M. Dubé. « C’est un ténor en la matière », de mentionner Mme Caron.

« Pour nous c’est fini les déficits », de lancer Christian Dubé. « Il faut être capable de gérer l’État. Il rappelle que le PQ avait une loi sur l’équilibre budgétaire. « Nous devions arriver à un déficit zéro. Et là, on a eu un déficit de 2,5 milliards. Il faut juste bien gérer serré, comme on le fait dans une famille », renchérit-il.

« Le 6 mars, a-t-il continué, nous avons déposé le cadre financier – Pour un Québec moderne et responsable. Il faut faire certains ajustements dans l’engagement des fonctionnaires, dans les façons de faire, dans les crédits d’impôt aux entreprises. On va faire le ménage là-dedans pour arriver au déficit zéro. »

Candidate invisible?

Rappelant avoir ses racines dans le comté, Mme Caron, a affirmé avoir été présente dans le comté. « Vous savez c’est un grand comté. J’ai été dans le comté tous les jours », a-t-elle garanti. Ces visites n’ont toutefois pas été très médiatisées. Plusieurs visites en entreprises et ailleurs sont prévues cette semaine.

Le manque d’expérience peut être pointé du doigt, mais la bonne volonté y est, a-t-on laissé entendre. Reprenant la parole, M. Dubé a mentionné : « On sent de la part de toute la région qu’il y a beaucoup de choses qui, localement, viennent s’accrocher à notre programme. »

Les journalistes n’ont pas manqué de rappeler à la candidate qu’elle n’avait pas participé au débat régional. « Je suis nouvelle en politique. Et, malheureusement, en ce qui concerne les enjeux locaux je me considérais comme pas suffisamment instruite. » Après les élections, « je le serai plus », dit-elle. « Si je suis élue, a-t-elle ajouté, je vais faire comme les autres candidats. Je saurai m’entourer de personnes compétentes. »

« Sa transparence est toute à son honneur », de dire Christian Dubé, soulignant que la CAQ est allée la chercher pour ses valeurs, il ajoute : « Moi je sens qu’il y a une vague incroyable de la part de la population qui dit ‘On veut mettre Marois dehors’. […] Il est peut-être tard, mais il est important de la [Mme Caron] supporter localement. »

Quant à ses attentes en ce qui concerne le résultat des prochaines élections, la candidate a répondu : « Je vous dirais que j’ai beaucoup d’empathie de la part de la population. De ce que j’entends, les gens n’ont plus confiance en Mme Marois. Mais les gens sont fort sympathiques et me disent que c’est probablement M. Legault qui serait le meilleur premier ministre », sous-entendant sans doute ainsi qu’elle espère s’associer à lui dans un gouvernement de la CAQ.