La chasse aux moustiques est débutée à Saint-André

Déterminée à exercer un meilleur contrôle sur les populations de moustiques de son territoire, la Municipalité de Saint-André passe de la parole aux actes en faisant l’acquisition de 28 bornes antimoustiques développées par QISTA, une entreprise située dans le sud de la France.

Cette nouvelle machine, propre et écologique, s’attaque aux moustiques présents dans un rayon de 60 m. La Municipalité en a acquis 28. « Il y a deux éléments qui attirent les moustiques vers l’homme : l’expiration dans le processus de respiration et l’odeur corporelle », d’expliquer Simon Lillamand, cofondateur de l’entreprise QISTA.

La machine reproduit donc l’expiration de l’homme en libérant du CO2 recyclé et son odeur corporelle en diffusant de l’acide lactique alimentaire. C’est ainsi qu’elle arrive à leurrer le moustique qui se fera ensuite aspirer par la cheminée de la machine. « Dans le village de Sambuc, situé dans le Parc Naturel Régional de Camargue, en France, la nuisance liée aux moustiques a diminué de 80 % depuis trois ans, grâce à nos machines », d’indiquer Simon.

D’ailleurs, ils ont déjà 500 machines similaires de déployées partout en sol français. Celles de Saint-André de Kamouraska sont les premières à être installées au Québec.

Dans le village de Sambuc, situé dans le Parc Naturel Régional de Camargue, en France, la nuisance liée aux moustiques a diminué de 80 % depuis trois ans, grâce à nos machines.

Expérimentation

En moyenne, chaque borne a coûté 1500 $ à la Municipalité de Saint-André. Les frais d’utilisation totaux des 28 bornes, qui incluent le remplacement mensuel des bonbonnes de CO2 et le remplacement des leurres (acide lactique), s’élèveront à près de 6000 $ annuellement. Comme le mentionne M. Gervais Darisse, maire de Saint-André, le gros de l’investissement a été fait cette année, mais ce n’est que l’an prochain que des résultats probants seront réellement observés.

De plus, comme le projet en est encore à ses débuts, la Municipalité aura tout le loisir d’ajuster le déploiement des bornes en cours de route, ou même d’ajuster leur durée d’utilisation. « Dans notre plan initial, on avait ciblé des endroits pour installer les bornes et tous les propriétaires approchés se sont prêtés volontaires pour les héberger sur leur terrain. Dès l’an prochain, on projette les utiliser cinq mois par année. On va débuter l’expérimentation de cette façon et on verra si on s’ajuste par la suite », de conclure Mme Francine Côté, conseillère municipale et membre du Comité citoyen pour le contrôle des moustiques.