Même si nous ne sommes pas encore dans la période forte de la chasse et de la pêche au Québec, la crise du coronavirus affecte aussi l’industrie et difficile de prévoir les impacts pour les prochains mois.
C’est au niveau de la relève qu’on s’inquiète, selon le directeur de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs, Alain Cossette. 20 000 personnes environ n’ont pas pu faire de formations en mars, avril et mai, période habituellement forte pour les cours de chasse. Ceux-ci ont dû tout bonnement être annulés. Seuls les cours pour la chasse au dindon sauvage sont pour le moment offerts en ligne. À moyen terme, tout pourra être fait en ligne, un dossier que préparait déjà la fédération, mais qui n’était pas à point.
Actuellement, la chasse est ouverte pour la marmotte, la corneille, le pigeon et l’oie des neiges, donc il ne s’agit pas d’une période extrêmement achalandée. La chasse au dindon sauvage (24 avril) et à l’ours noir (mai) ouvrira comme prévu. On demande juste aux gens de respecter les consignes énoncées par le gouvernement.
« Une chose demandée est de ne pas changer de région, donc pratiquer votre activité dans votre région. Utiliser aussi les mesures d’hygiène qui se doivent. Idéalement, si on doit entrer dans le même véhicule, l’autre personne s’assoit en arrière sinon c’est encore mieux si chacun y va avec son véhicule », a souligné Alain Cossette.
Les gens peuvent s’approvisionner au niveau des équipements en quincaillerie ou si certaines boutiques qui vendent des articles de chasse et pêche ont pu rester ouvertes en ayant des départements jugés essentiels.
La situation qui évolue rapidement est suivie de près par la fédération. D’ici là, M. Cossette estime que la pratique de la chasse et de la pêche peut être intéressante dans la mesure où les gens sont confinés entre quatre murs la majorité du temps et pourraient y trouver un intérêt marqué.
« Au niveau de nos activités, il reste que c’est une place pour se ressourcer, ça va nous ramener les gens dans les milieux naturels. Les gens pris dans leurs maisons vont être contents d’être dans la nature », conclut M. Cossette.