En novembre dernier, on apprenait qu’un projet de coopérative en agriculture écoresponsable s’amorçait grâce à cinq jeunes du Kamouraska. Voilà que ces mêmes visionnaires sont passés de la parole aux actes en constituant, au mois de mars dernier, la Coop des Champs.
Jérémie Guay-Chénard, Marie-Eve Arbour, Mathieu Drouin Laliberté, Samuel Meunier et Jean-Philippe Grenier forment le premier conseil d’administration de la Coop des Champs, dont la mission consiste à positionner l’agriculture écoresponsable par la promotion et le déploiement de l’agriculture de petites surfaces. C’est par la mise en œuvre de divers projets et activités dans la région que la coopérative appuiera les valeurs qu’elle préconise.
«Par ses actions, la Coop des Champs participera à l’essor d’un mouvement agricole durable et organisé de telle sorte qu’il puisse convaincre de sa viabilité et puisse servir d’exemple aux autres régions,» explique Jean-Philippe Grenier, coordonnateur de la coopérative.
L’été 2017 s’annonce occupé pour l’équipe de maraîchers. Au total, onze commerçants du secteur Kamouraska–Rivière-du-Loup vont offrir les produits frais de la Coopérative, dont les restaurants : le Café du Clocher, l’Amuse Bouche, la Bette à Cath, la Griffe, l’Espadon, le Saint-Patrice et l’Intercolonial, sans oublier l’épicerie du Jardin du Bedeau où les produits frais seront disponibles tout au long de la saison estivale.
En s’inspirant de la formule de l’agriculture soutenue par la communauté (ASC), tous ces commerçants se sont joints à la Coop des Champs en réservant dès l’hiver leurs légumes de saison. Cette belle implication permet aux petits maraîchers de planifier conjointement leur production, et ainsi répondre aux demandes tout en évitant les pertes.
Concrètement, la Coop des Champs offrira trois services : le service d’approvisionnement local destiné à la clientèle du réseau RHI (restaurants, hôtels et institutions), le service d’accompagnement à la valorisation du territoire pour les propriétaires, les municipalités et les intervenants qui souhaitent développer le terroir régional avec des projets de petites échelles, et enfin le service d’éducation et de sensibilisation à l’environnement.
Rappelons que ce projet de coopérative a été possible grâce à l’implication de Patrice Blais de la CDRQ du Bas-Saint-Laurent et du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) qui a accordé une aide financière via le programme Proximité de l’Accord-cadre «Cultivons l’avenir 2», une initiative fédérale-provinciale-territoriale.