La médecine vétérinaire est morte et enterrée à La Pocatière, mais le maire Vincent Bérubé rêve toujours de doter sa ville d’un pavillon universitaire. Ce souhait décomplexé a été exprimé en marge de la relance du Comité attractivité – Institutions – Ville de La Pocatière, auquel se greffent des acteurs du milieu scolaire pocatois, du primaire au collégial.
Vincent Bérubé parle d’une relance du Comité attractivité – Institutions – Ville de La Pocatière, car un comité semblable, qui ratissait un peu moins large, avait été mis sur pied à l’époque de l’ancien maire Sylvain Hudon. Ses travaux avaient été suspendus avec la pandémie.
« On rassemble des représentants de toutes les institutions scolaires publiques et privées de La Pocatière, en plus de représentants du milieu économique et de nos centres de recherches », résume-t-il.
Le maire de La Pocatière souhaite travailler le positionnement de La Pocatière comme petite ville campus dans l’Est-du-Québec. Alstom ressort souvent comme étant un employeur majeur du milieu pocatois, ce qui laisse parfois peu de visibilité au milieu de l’éducation.
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Au plus fort du débat sur l’emplacement du futur pavillon de médecine vétérinaire, la Ville de La Pocatière et ses alliés dans le dossier s’étaient fait reprocher par l’ancienne députée Marie-Eve Proulx d’être en en réaction plutôt qu’en action.
Elle avait créé dans la foulée le comité de réflexion sur l’avenir de l’éducation agricole et animale, dont quelques acteurs siègent aujourd’hui à celui relancé par la Ville de La Pocatière, à l’exception des représentants de l’UPA. Le comité n’a toutefois pas survécu à la fin de la carrière politique de Marie-Eve Proulx.
Vincent Bérubé ne cache pas s’inspirer en partie du travail entamé brièvement sous l’ancienne députée caquiste, mais avec un mandat élargi à tout le milieu pocatois de l’éducation.
« Il y a l’attraction et la rétention des étudiants sur lesquelles nous voulons travailler de concert avec les ressources actuellement en place dans nos institutions, notamment celles du milieu collégial. Ensuite, le recrutement de la main-d’œuvre, qui est un enjeu dans le domaine scolaire. »
Pavillon universitaire
À l’issue d’une première rencontre tenue le 16 mai, tous les acteurs ont été invités à évaluer les besoins et observer les opportunités pour le milieu éducationnel pocatois. La bonification des services dans les écoles et des programmes d’enseignement existants, ou encore la création de nouvelles formations au collégial sont autant de chantiers envisagés, au même titre que la tenue d’un gros événement rassembleur lors de la rentrée automnale.
« Mon rêve avoué, c’est d’attirer un pavillon universitaire, et de garder encore plus longtemps nos jeunes aux études à La Pocatière », enchaîne Vincent Bérubé, qui n’a visiblement pas fait le deuil de la médecine vétérinaire.
Le maire souhaite réunir ce comité sur une base régulière, bien qu’il ne s’attende pas à des résultats concrets à courte échéance. « À partir de l’année deux », il croit que des actions significatives ressortiront des discussions qui en sont encore à leurs balbutiements.