Le Bas-Saint-Laurent a identifié ses trois priorités de relance économique qui s’arriment, selon elle, à celles du gouvernement du Québec.
Ces trois priorités sont l’énergie renouvelable (imposant projet éolien), les infrastructures de télécommunication numérique (accès à internet haute vitesse) et l’agroalimentaire, qui intéresse plus particulièrement le Kamouraska.
D’ailleurs, Sylvain Hudon, maire de La Pocatière, se réjouit de l’annonce récente de la « stratégie de croissance des serres au Québec 2020-2025 – Pour une plus grande autonomie alimentaire », qui vise à doubler la production en serre.
« L’analyse des besoins régionaux pour consolider les entreprises, diversifier la production, former les agriculteurs, procéder à l’achat d’équipement, effectuer la conversion énergétique, ajouter des facilités d’entreposage pour structurer les circuits courts, bref, mettre en place une véritable stratégie d’autonomie alimentaire, démontre qu’il faudra un effort supplémentaire. Le projet bas-laurentien ratisse plus large et le gouvernement devrait s’en inspirer pour définir une approche véritablement structurante pour les communautés », souligne-t-il.
Il ajoute, en entrevue au Placoteux, que plusieurs projets de la région pourraient s’y arrimer : ce que fait le CDBQ, la culture en serre à Saint-Pacôme ou le domaine de la tourbe, par exemple.
La région se retrouve aussi dans la priorité du déploiement de l’Internet haute vitesse dans tous les foyers, une promesse électorale.
« On parle souvent du retour des gens des grandes villes dans nos régions, mais les gens là-bas sont habitués d’avoir Internet haute vitesse. Ils arrivent ici et c’est plus risqué et il n’y en a pas partout. Justement, il faut capitaliser là-dessus », a dit M. Hudon.
Éolien
Mentionnons que la région compte aussi sur un projet d’exploitation d’un potentiel éolien de 1 200 mégawatts par les régies intermunicipales de l’énergie de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et du Bas-Saint-Laurent, en collaboration avec la Première Nation Malécites de Viger, la MRC de Montmagny, celle de L’Islet et des investisseurs privés, qui représente à lui seul près de 2,4 milliards de dollars en investissements et des bénéfices nets de 35 à 40 millions par année pour les partenaires de la communauté.
« En ce qui concerne le projet éolien, on constate qu’il répond au besoin exprimé par Hydro-Québec, il y a une dizaine de jours. Avec l’électrification des transports, les rabais consentis pour la culture en serre et les besoins croissants chez nos voisins du Sud, les surplus auront complètement disparu en 2027. Tout indique que la société d’État relancera bientôt des appels d’offres et notre projet, qui est fort bien documenté, devrait susciter beaucoup d’intérêt », a déclaré par voie de communiqué Michel Lagacé, préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la TREMBSL.