Le sort qui attend l’église de Sainte-Félicité-de-L’Islet a été au cœur des discussions de la dernière rencontre publique visant à doter la localité d’un plan de développement pour les dix prochaines années. Centre multimédia, logements pour la communauté, ou encore halte-service au sous-sol pour les passants, les idées mobilisent autant qu’elles divisent.
Le devenir de l’église n’était qu’un point parmi tant d’autres à l’ordre du jour, mais il a su éveiller les passions de la dizaine de citoyens présents à la rencontre du 14 novembre en soirée.
Lors d’une consultation publique tenue le 25 mai dernier afin d’entamer les démarches devant mener à l’adoption d’un plan de développement, différents projets de conversion ont été évoqués pour le bâtiment qui appartient désormais à la Municipalité. Deux idées semblent toutefois plus tenaces : l’aménagement de logements, ou une vocation multimédia pour le bâtiment.
La première d’entre elles provient du dépôt par un architecte de divers scénarios de requalification de l’église, dont un scénario de logements. Depuis, la Municipalité de Sainte-Félicité a commandé une étude de marché afin d’évaluer les besoins en logement sur son territoire en fonction de diverses clientèles, étude financée à même le Fonds de vitalisation de la MRC de L’Islet.
Les municipalités environnantes se joindraient également à ce projet d’étude, afin d’avoir un portrait beaucoup plus précis des besoins.
« Rien n’est coulé dans le béton. Tout ce que nous savons, c’est que le défi du logement est énorme dans le sud du territoire », a indiqué Anick Dubuc, agente de développement du secteur sud de la MRC de L’Islet, à la suite de la rencontre du 14 novembre.
Cette dernière s’est retrouvée néanmoins à devoir défendre la démarche entamée face à un résident s’opposant farouchement à l’idée des logements, et prônant la conversion de l’église en centre multimédia.
Une nouvelle arrivante s’est aussi ralliée à son idée, ayant pour projet de mettre en place un ciné-club qui diffuserait exclusivement des films québécois et de la francophonie.
« Il y a du financement disponible si on souhaite convertir l’église en forme de centre d’art », a-t-elle ajouté, en réponse à l’argument de la pérennité financière évoqué par l’agente de développement pour tout projet de requalification dudit bâtiment.
Plusieurs idées
La rencontre du 14 novembre devait permettre de revalider l’intérêt des citoyens de Sainte-Félicité à l’égard des idées de projets soulevées lors de la rencontre précédente du 25 mai. Malgré un nombre moindre de participants, les priorités sont demeurées les mêmes : donner de l’amour à la forêt de Blanche-Neige, trouver une nouvelle vocation à l’école fermée depuis 2021, créer un musée de la colonisation dans l’ancienne école de rang de la Côte-des-Bois, aménager un lieu d’accueil pour les touristes avec des machines distributrices, ou encore avoir de bonnes indications pour les orienter à partir de la route 216.
« Ce n’est pas la quantité de gens présents qui compte, mais la qualité de ceux qui sont prêts à travailler pour mettre les choses en place », a enchaîné Anick Dubuc.
Le plan de développement de Sainte-Félicité s’échelonnera sur une période de dix ans, et il doit entrer en vigueur en 2024. Il sera accompagné d’un plan d’action rattaché à des sous-comités qui travailleront à des projets précis.
D’ordinaire, entre 80 et 85 % de ce qui se trouve dans un plan de développement se concrétise, selon l’expérience d’Anick Dubuc. La rencontre prévue en janvier prochain doit présenter le résultat final de ces consultations aux citoyens de Sainte-Félicité.