La symbiose industrielle fait son chemin dans Montmagny-L’Islet

Bois Lemelin. Crédit : Marie-Pier Morin

À petits pas, car il s’agit d’un concept nouveau qui nécessite une grande collaboration des entreprises, la symbiose industrielle fait son chemin dans Montmagny et L’Islet.

Dans cette forme de collaboration, les « déchets » des uns pourront remplacer les matières premières des autres, ce qui permettra d’allonger le cycle de vie des ressources.

Depuis la fin 2018, le projet est en développement. L’objectif est d’abord de faire le tour des entreprises pour voir les matériaux dont elles se départissent, dans le but de leur donner une autre vie. Les matériaux doivent servir à une autre entreprise sur le territoire, ce que l’on appelle l’économie circulaire.

«L’économie circulaire est un concept très nouveau à travers le monde, le Canada, le Québec. Les résidus des uns peuvent servir de matières premières aux autres, c’est facile. Concrètement, dans les faits, ça ne l’est pas toujours autant. Une synergie entre deux entreprises n’est pas toujours simple à faire», indique Aurélie Bousquet, chargée de projet en symbiose industrielle, pour les MRC de Montmagny et de L’Islet.

L’inventaire se poursuit. Avec l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les entreprises, le défi sera encore plus grand.

«Le problème, c’est le contexte actuel. Les entreprises sont dans un contexte économique particulier. Mon objectif est de poursuivre la caractérisation et de récolter autant d’informations possibles sur les résidus qui peuvent exister sur le territoire. Il faut quand même des chiffres», ajoute Mme Bousquet.

Selon cette dernière, rien de mieux que des exemples locaux pour convaincre les entreprises «d’embarquer» dans le projet. Celui de Teknion Montmagny, qui a créé une entente avec une entreprise pour valoriser ses résidus de verre laminé, en est un bon. Ailleurs au Québec, il semble que cela prend au moins trois ans avant de récolter des résultats tangibles de la symbiose industrielle.

Ce projet vise à réaliser un diagnostic industriel, à identifier des débouchés aux matières résiduelles et à développer de nouvelles filières.

La symbiose fait littéralement la chasse au gaspillage, mais également à l’émission des gaz à effet de serre (GES) et permet de transiter progressivement vers une économie circulaire.

Symbiose Montmagny-L’Islet collectera gratuitement les données des intrants et extrants, de même que les différentes préoccupations des entrepreneurs. Toutes les informations recueillies resteront confidentielles.