Sans être la saison record de tous les temps, la majorité des acériculteurs de la région ont connu une excellente saison ce printemps. Un baume en cette période plus incertaine de pandémie.
Les producteurs sont satisfaits quand le mois d’avril est composé de nuits à environ -4 °C et de jours à environ 5°. « Tout avril a été comme cela, autant au Kamouraska qu’au Témiscouata », résume le président des producteurs acéricoles du Bas-Saint-Laurent, Justin Plourde.
« Pour nous autres, ç’a été une température de rêve. Quand on a des journées de chaleur à 15-16°, les érables arrêtent de couler et l’eau change tout de suite la qualité (du sirop) », ajoute M. Plourde.
Ainsi la qualité de l’eau d’érable n’a pas été affectée cette année par des chaleurs plus imposantes.
Mesures sévères
Cette bonne saison arrive à point : les producteurs de sirop d’érable ont dû mettre en place des mesures de désinfections sévères, car la présence d’un cas de COVID-19 aurait été catastrophique. S’il avait fallu fermer deux semaines sur une période de production de cinq à six semaines, cela aurait créé des pertes importantes.
« Au début, on avait dû mal à avoir nos fournisseurs, car ce n’était pas clair sur ce qui était fermé et sur ce qui était ouvert. On avait de la misère à s’approvisionner », a aussi dit Justin Plourde.
La pandémie affecte encore les acériculteurs en cette fin de saison. Les travailleurs manquent d’alcool pour nettoyer les tubulures, alcool réquisitionné par le domaine de la santé. Certains vont utiliser d’autres produits, mais peut-être pas aussi efficaces. D’autres vont attendre plus tard, mais pourraient devoir faire l’ouvrage en double. Le prix de l’alcool est aussi passé du simple au double.
Par ailleurs, le marché se porte bien en Europe et aux États-Unis, la demande étant bien présente. En contrepartie, les ventes sont affectées au Québec par la fermeture des hôtels et des restaurants. Les entreprises qui offraient aussi les repas cabanes à sucre ont subi des pertes.
L’Islet
Dans L’Islet, la saison a été variable, de moyenne à très bonne, car certaines érablières se sont retrouvées exposées à des périodes de forts vents. En général, toutefois, on parle d’une qualité de sirop qui est exceptionnelle.
Le marché de l’exportation va aussi quand même bien, pour les premiers mois. « À court terme, il y a eu une croissance un peu impressionnante. On va voir les statistiques au fur et à mesure, mais il y a quand même un développement de marché qui est là et il n’y a pas de sentiment de panique chez nos transformateurs présentement », a dit Luc Goulet, président des producteurs acéricoles de la Côte-du-Sud.