L’ABC des Hauts Plateaux connaît des problèmes de financement

SAINT-PAMPHILE – En pleine semaine des Journées de la persévérance scolaire, l’ABC des Hauts Plateaux fait connaître ses problématiques de financement, qui viennent compromettre la poursuite de deux importants projets.

Depuis le 31 décembre 2015, l’ABC des Hauts Plateaux a cessé le déploiement complet de son projet ÉcoRéussite. Mis sur pied en 2011, ce projet visait à améliorer les compétences en lecture des 0 à 8 ans. « Nous avions 17 actions. Trois sont arrêtées, faute de financement », d’indiquer la coordonnatrice de l’organisme, Mme Manon Leclerc.

Récipiendaire de cinq prix reconnaissance au printemps 2015, ÉcoRéussite a contribué à l’augmentation du taux de réussite en français dans les quatre municipalités participantes de Montmagny-Sud. « En 2011, le taux de réussite était de 50% en quatrième année du primaire. En 2014, il était à 98%, de la première à la sixième année », de déclarer fièrement madame Leclerc.

Quatre autres municipalités avaient été visées pour l’implantation du projet. Faute de financement, tout est maintenant suspendu. « On aurait aimé poursuivre, mais pour être financé, il faudrait pondre un nouveau projet. Pourtant, celui-ci fonctionne déjà et nos chiffres peuvent en témoigner », de mentionner la coordonnatrice, qui déplore cette façon de faire du ministère.

Biblio mobile 

Autre projet en danger, celui de la biblio mobile, dont le financement viendra à terme le 30 juin prochain. Selon Manon Leclerc, 259 enfants ont bénéficié de ce service depuis sa création en 2008. « Au niveau de l’éducation, l’enveloppe disponible aux organismes communautaires était de 17 M$ en 2013-2014. Pour les organismes en santé et services sociaux, on parlait de 445 M$ pour la même période », s’exclamait-elle.

Appui d’Alexandre Cloutier

Le 15 février dernier, à la demande du député péquiste Alexandre Cloutier, l’ABC des Hauts Plateaux a profité d’un point de presse à l’Assemblée nationale pour faire connaître ses difficultés de financement. Manon Leclerc espère que la sortie de son organisme trouvera écho auprès des instances gouvernementales. « Il faut que ça retentisse partout au Québec. Le problème est partout, dans tous les organismes. »