Le dossier d’un troisième lien routier sur le Saint-Laurent, entre Québec et Lévis, fait des vagues jusque dans la MRC de L’Islet. Un vote en appui à ce projet qui devait être tenu la semaine dernière lors d’une réunion du conseil de la MRC a finalement été abandonné, notamment en raison de l’opposition du maire de Saint-Roch-des-Aulnaies, André Simard.
L’information a été communiquée par M. Simard lui-même, suite à une question intervenue lors du débat des candidats à l’élection provinciale dans Côte-du-Sud, stipulant que les MRC de Montmagny et de L’Islet donnaient leur appui à un troisième lien entre les deux rives du Saint-Laurent dans la région de Québec, mais à l’est de Lévis. « Un vote devait avoir lieu sur le sujet la semaine dernière à la table du conseil des maires. Finalement, le vote n’a pas eu lieu », a-t-il indiqué. Une information qui nous a été confirmée par le préfet de la MRC de L’Islet, M. René Laverdière.
Le vote n’aurait pas eu lieu, notamment, parce que le maire André Simard aurait manifesté quelques réserves sur le sujet à la table des maires. Il est donc faux, selon lui, de prétendre que la MRC de L’Islet appuie ce projet. Du moins, pour le moment. « Le gouvernement finance actuellement, à coût de millions de dollars, une étude menée par des experts indépendants qui doit déterminer s’il y a nécessité de construire un troisième lien, et si c’est le cas, où il devrait être fait. Pouvons-nous attendre de connaître les résultats avant de donner notre appui à quoi se soit », questionne-t-il.
Un appui contesté
De son côté, le préfet René Laverdière dit respecter la position divergente des maires à ce sujet. Toutefois, il reconnaît avoir donné son appui au projet de troisième lien à la table régionale des élus de Chaudière-Appalaches, « au nom des maires de la MRC qui croient en la nécessité de ce projet. » Un appui que questionne le maire André Simard, qui ne croit pas que le préfet avait cette légitimité dans les circonstances.
Selon René Laverdière, certains maires de L’Islet-Sud croient qu’un troisième lien à l’est de Lévis serait bénéfique pour l’industrie du camionnage établie dans ces municipalités. Son appui à la table régionale des élus allait en ce sens, mais également dans le but de faire bouger les choses du côté du gouvernement, a-t-il dit. Le préfet concluait en mentionnant qu’il n’était pas exclu que le vote sur le troisième lien soit repris lors d’une prochaine séance du conseil de la MRC, puisque certains maires en auraient fait la demande depuis la plus récente réunion.