Le premier ministre François Legault a annoncé mardi que le Bas-Saint-Laurent et Chaudière-Appalaches passaient officiellement au palier de couleur jaune, soit la « préalerte ».
Le premier ministre a demandé le plus possible de limiter les rencontres dans les maisons, comme les partys de familles et d’amis.
Ce passage à l’alerte jaune signifie qu’il y aura plus d’interventions policières, plus d’inspections, plus de dépistages ciblés et que la vente de nourriture sera interdite après minuit dans les bars (pour que les établissements ferment à minuit et ne contournent pas les règles).
« On parle de transmission communautaire. C’est nos proches, nos familles. Ce n’est pas un individu qui arrive d’Europe. Les partys privés, c’est notre plus gros problème », a dit le ministre de la Santé Christian Dubé.
Il a cité en exemple le Bas-Saint-Laurent. « Il y a eu des fêtes privées, des épluchettes de blé d’Inde. Il y a plusieurs cas positifs qui sortent de ces partys-là et les gens jouent avec les règles. On fait des petits groupes et ces gens-là se rejoignent après », a ajouté le ministre.
Christian Dubé a rappelé que si on passait à la zone orange, il faudra réduire le nombre de personnes dans les événements publics, faire passer le nombre de personnes dans les rassemblements dans les résidences privées de 10 à six, qu’il faudra fermer les bars et mettre des restrictions dans les restaurants pour se limiter aux commandes pour emporter. « Quelques-unes des régions sont très proches de la zone orange », a-t-il déclaré, sans nommer lesquelles.
En une semaine, le Bas-Saint-Laurent compte 121 nouveaux cas de COVID-19, alors que la région en comptait 78 de mars à septembre. L’Islet compte aussi cinq nouveaux cas depuis la semaine dernière.
« Depuis quelques semaines, le nombre de cas s’est accéléré. On a huit régions qui sont passées au jaune. C’est beaucoup. On constate que’à la suite de rencontres d’amis ou de familles, le virus se propage trop. Je suis très inquiet de la situation », a dit le premier ministre François Legault.
La situation est critique, a-t-il martelé. « Il faut qu’on réagisse maintenant. Je veux faire un appel à la solidarité. S’il vous plaît, pensez aux personnes vulnérables, à ceux qui attendent une chirurgie, à ceux qui travaillent dans le réseau de la santé, aux enfants. C’est le temps de penser aux autres ».
Le Directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent Sylvain Leduc fera le point avec les médias régionaux à 15 h cet après-midi.