Les 12 départs en 14 mois survenus dans les bureaux de Marie-Eve Proulx ont retenu l’attention du Journal de Québec. Sous le couvert de l’anonymat, d’anciens employés ont témoigné d’un manque de respect de la part de la députée et ministre envers les membres de son équipe et d’un climat de travail toxique.
Dans son article, le journaliste Marc-André Gagnon souligne que la situation est sans commune mesure avec celle de la vice-première ministre Geneviève Guilbault, qui avait fait la manchette avec quatre congédiements à son cabinet l’automne dernier.
Dans le cas de Marie-Eve Proulx, on fait état rien de moins que d’un feu roulant autant à Québec que dans ses bureaux régionaux, certains employés ayant été remerciés, d’autres ayant démissionnés. Selon nos informations, d’autres seraient même en congé de maladie.
Nomination
Le Journal rapporte que les choses n’auraient pas tardé à dégénérer après sa nomination au conseil des ministres en octobre 2018, information qui nous a été également mentionnée par un ancien membre de son équipe de travail. Les premières démissions, son chef de cabinet, sa directrice des communications et son attaché de presse sont survenues moins de quatre mois après sa nomination.
Une enquête interne du cabinet du premier ministre s’en serait alors suivi et d’autres employés qui ont depuis quitté se seraient vidé le cœur. Ils auraient été qualifiés de « traîtres » par Marie-Eve Proulx.
Climat toxique
Selon les sources interrogées par le journaliste, Marie-Eve Proulx manquerait de respect envers ses employés, les ridiculiserait, les réprimanderait et les engueulerait devant les autres membres du personnel, parfois même en public. Certains la qualifieraient même de « control freak », cette dernière ne se gênant pas à s’attaquer aux compétences de ses collaborateurs tout en leur reprochant de miner sa crédibilité.
Parmi ses anciens employés, certains ont témoigné « d’une expérience de travail qui s’est transformée en cauchemar », d’autres ont parlé d’un climat « toxique », se jurant de ne jamais revivre cela.
L’ancien maire de Montmagny, Jean-Guy Desrosiers, qui est le seul à avoir témoigné à visage découvert, a confié au journaliste avoir quitté son emploi de conseiller de Marie-Eve Proulx non pas « à cause du travail, mais à cause du climat ».