Les organismes communautaires font la différence dans la société, particulièrement depuis le début de la pandémie. Plus que jamais ils sont avides de reconnaissances et de rehaussement financier pour offrir les mêmes salaires que dans le public ou au privé à leur personnel. Tour d’horizon de la situation dans la région.
Lundi de la semaine dernière, les organismes communautaires de la région ont fermé de façon pratiquement symbolique pendant huit minutes, à relais. Avec le cumul du relais, solidairement et collectivement, ils auront été fermés pour la journée afin de faire entendre leurs revendications et de faire pression sur le gouvernement pour qu’il respecte ses engagements à leur égard.
Selon Émilie St-Pierre, coordonnatrice à la Table régionale des organismes communautaires du Bas-Saint-Laurent (TROC), le milieu ne parvient pas à offrir autant d’argent en salaire à leur personnel qu’il le mériterait.
« La solution peut être de payer notre monde à sa juste valeur, mais on coupe dans les services, donc au lieu d’être ouvert cinq jours sur cinq, on va enlever une journée. Les gens ont moins d’heures, mais leur taux horaire est plus juste », dit-elle.
Une mise à jour économique du gouvernement s’en vient et les organismes espèrent qu’en cette année préélectorale, le gouvernement va rehausser les budgets. « La particularité des organismes communautaires, c’est que c’est tellement vaste et varié. Ce qui nous lit c’est le filet social. Mais les diversités d’emplois, c’est assez particulier », ajoutait Mme St-Pierre.
On compte 4000 organismes communautaires autonomes au Québec et 60 000 employés. Ils donnent une voix, ils répondent à des besoins, ils donnent des services et ils sont des lieux d’appartenance et d’échanges pour trouver des solutions collectives à des problèmes individuels et sociaux.
Si on estime qu’en général la population a pris un peu plus conscience du rôle des organismes durant la pandémie, on attend plus de concret de la part du gouvernement.
À force de soutenir le filet social à bout de bras, et avec des ressources insuffisantes, les organismes communautaires sont à bout de souffle, explique-t-on. Si les salaires dans le communautaire sont moins satisfaisants qu’au public, reste que plusieurs y trouvent des avantages à y travailler : créativité, liberté et plus de latitude dans la conciliation travail-famille.
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