Le gouvernement contrôle désormais les déplacements des gens qui entrent et sortent du Bas-Saint-Laurent. Cette nouvelle mesure a été décrétée en même temps pour sept autres régions administratives du Québec par la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique du Québec, Geneviève Guilbault, le 28 mars en journée.
Cette nouvelle mesure restrictive vise à protéger les régions plus éloignées du Québec, où la moyenne d’âge de la population est beaucoup plus élevée, donc plus susceptible de contracter la COVID-19. Ainsi, seules les allées et venues essentielles sont désormais permises.
Dès 16 h samedi, des barrages routiers ont été dressés à Sainte-Anne-de-la-Pocatière, porte d’entrée du Bas-Saint-Laurent. Sur la route 132, un véhicule de police a été placé à l’intersection avec la route Jeffrey.
Sur l’autoroute 20, les automobilistes empruntent obligatoirement la sortie 436. Un barrage routier y a été installé, face à l’Auberge Cap Martin. Les automobilistes qui n’ont aucune raison de se trouver au Bas-Saint-Laurent sont invités à faire demi-tour et à regagner l’autoroute 20 en direction ouest. Les autres doivent suivre un détour dans La Pocatière et réemprunter la route transcanadienne à partir de la sortie 439, où se trouve la Maison du Kamouraska.
Temps de « rodage »
Conscientes que leurs résidents se trouvent dans la zone d’influence naturelle de La Pocatière, les municipalités de Saint-Roch-des-Aulnaies et de Sainte-Louise en Chaudière-Appalaches n’ont pas tardé à publier des recommandations à leurs citoyens sur leur page Facebook respective, dans les heures qui ont suivi cette annonce de la vice-première ministre.
Sainte-Louise a entre autres rappelé à ceux qui ont l’habitude de faire leur épicerie à La Pocatière qu’il sera désormais impossible pour eux de s’y rendre. Le maire de Saint-Roch-des-Aulnaies, André Simard, a quant à lui mentionné avoir sensibilisé la Sûreté du Québec à ce qu’elle fasse preuve de souplesse en ce qui concerne les déplacements locaux entre les deux régions. « Faut comprendre qu’un temps de “rodage”, surtout au début, est nécessaire », a-t-il écrit.
Rappelons qu’en date du 28 mars, le Bas-Saint-Laurent compte seulement huit cas de coronavirus contre 80 pour la région voisine de Chaudière-Appalaches. On dénombre toutefois un mort au Bas-Saint-Laurent depuis le début de la pandémie.