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Le gym d’escalade intérieur Cabouroc compromis

Le projet de gym d’escalade intérieur dans l’église de Saint-Germain est sur la glace. Photo : Facebook Le Cabouroc.

À moins d’un revirement spectaculaire, le projet de gym d’escalade intérieur Le Cabouroc qui devait occuper une bonne partie de l’église de Saint-Germain ne se concrétisera pas. Les administrateurs de l’OBNL Parvis Saint-Germain en ont fait l’annonce lors d’une assemblée générale spéciale tenue le 6 novembre en soirée.

Au sortir de cette rencontre qui a réuni une quarantaine de personnes, les mines étaient basses aux dires du président de l’OBNL Mathieu Perron.

« Ça fait déjà cinq ans et demi qu’on travaille là-dessus. Beaucoup de chemin a été fait depuis. Malheureusement, si on croit que le projet demeure pertinent, les difficultés de financement ne le rendent pas très réaliste », poursuit-il.

Le projet de Cabouroc évalué à environ 725 000 $ s’inscrivait dans un désir d’offrir une activité complémentaire aux parois d’escalades bien connues de la SEBKA à Saint-André-de-Kamouraska, tout en développant une nouvelle offre de loisirs pour les écoles de Rivière-du-Loup à Montmagny, les terrains de jeux en été et les gens de la région. Grâce à un appui de la Commission scolaire de Kamouraska—Rivière-du-Loup, entre autres, le Cabouroc était éligible à une subvention du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) pouvant couvrir jusqu’à 50 % du coût des travaux d’aménagement.

Toutefois, cette subvention venait avec quelques contraintes, de mentionner Mathieu Perron. Il cite celle de ne pas pouvoir se tourner vers le fédéral pour avoir accès à une autre aide financière ni la Municipalité de Saint-Germain dont une hypothétique participation aurait été déduite du montant total de la subvention attribuée au projet. Au final, cette contribution provinciale qui aurait permis à l’OBNL d’aller chercher au maximum l’équivalent de 360 000 $ prenait plutôt les airs d’un cadeau empoisonné. « Il fallait faire l’ensemble des travaux pour être capable d’aller chercher peut-être le 50 % de leur valeur », ajoute le président.

Financement

Parvis Saint-Germain n’avait d’autres choix que de lever la moitié du 725 000 $ au sein d’une campagne de financement populaire et de trouver le moyen de financer le reste en attendant de toucher la subvention du MEES. « Pour financer 360 000 $, il aurait fallu avoir des engagements formels de toutes les écoles du territoire et de tous les terrains de jeux qu’on visait accueillir avec leur fréquentation estimée et une moyenne d’enfants en garantie. Seulement pour Kamouraska—Rivière-du-Loup, on parle de plus d’une trentaine d’établissements. Pour les sept bénévoles qui travaillent déjà de façon acharnée à ce projet depuis longtemps, on trouvait ça trop lourd », s’exclame Mathieu Perron.

Selon lui, il aurait fallu qu’une ressource rémunérée puisse réaliser ce travail en amont, tout en s’occupant de la campagne de financement populaire. « Demander aux gens de donner de l’argent pour un projet c’est une chose, mais organiser des activités de financement pour pouvoir payer le salaire d’un employé qui agira comme chargé de projets, ça devient malaisant. »

Pour toutes ces raisons, Parvis Saint-Germain en vient à la conclusion que le Cabouroc ne verra pas le jour, à moins qu’une aide inattendue ne se pointe d’ici le printemps prochain. « Tout ce qu’on a fait jusqu’à maintenant, comme les études architecturales et d’ingénieries demeurent valables, mais pour aller de l’avant avec le projet, ça va prendre des appuis solides. Pour le moment, nous n’en avons pas », conclut Mathieu Perron.