Le personnel enseignant et de soutien du Cégep de La Pocatière a manifesté, le jeudi 14 décembre dernier, dans les rues de la ville afin de démontrer son mécontentement. Ils rappelaient par le fait même au gouvernement qu’il doit appuyer sur la pédale d’accélération dans les négociations sectorielles les concernant.
Ils étaient ainsi plus d’une centaine à braver le froid. Ils brandissaient des pancartes souhaitant que le conflit se règle le plus rapidement possible.
« Le but de la marche d’aujourd’hui, c’est de réunir tous les syndiqués du Front commun et de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec afin de montrer qu’on est tous ensemble et unis », a déclaré Sylvain Hamann, trésorier pour le personnel de soutien du Cégep de La Pocatière.
Les syndiqués sont ainsi déterminés à ne pas s’appauvrir, et à obtenir des conditions de travail modernes qui reconnaissent la valeur de leurs compétences professionnelles.
« Le personnel de soutien collégial est complètement invisible présentement. Personne n’est là, au ministère, pour soulever les enjeux de notre réseau. La ministre Déry représente-t-elle vraiment l’enseignement supérieur à l’Assemblée nationale? Pourtant, on vit les mêmes choses que les autres réseaux. Malgré ça, on veut toujours nous imposer des reculs qui vont complètement à l’encontre de l’attraction et de la rétention du personnel. Après un an de discussion, il est plus que temps que la partie patronale ait les mandats en poche pour régler cette négociation. C’est assez! », s’est insurgée, au national, Valérie Fontaine, présidente de la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur.
De son côté, la Fédération du personnel professionnel des collèges demeure tout aussi déterminée dans sa recherche de solutions, et encourage la partie patronale à s’engager dans un blitz de négociations d’ici le congé des fêtes, afin d’améliorer l’attractivité des emplois, et donc la qualité des services professionnels offerts au collégial.
En ce qui concerne la profession enseignante, « si les cégeps constituaient un des réseaux “gérés par les syndicats”, comme l’a déclaré le premier ministre, nous n’aurions pas besoin de négocier. La réalité, c’est plutôt que, depuis 2010, le nombre de cadres a explosé, un phénomène rendu tangible par l’augmentation de 22 % de leur poids dans la masse salariale, alors que le poids des profs n’a crû que de 2 %. Afin de rétablir l’équilibre, il est grand temps que le gouvernement attribue de véritables mandats de négociation, car en ce qui nous concerne, il s’avère clair qu’il n’y aura pas d’entente sans gains sectoriels significatifs », ont conclu, au national, Yves de Repentigny et Youri Blanchet, respectivement vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec, et président de la Fédération de l’enseignement collégial.