Le président de l’UMQ de passage à La Pocatière

De gauche à droite : Mario Guignard, conseiller municipal à La Pocatière; Rosaire Ouellet, maire de Sainte-Anne-de-la-Pocatière; Guillaume Dufour, conseiller municipal à La Pocatière; Vincent Bérubé, maire de La Pocatière; Sylvain Roy, préfet du Kamouraska; Solange Morneau, mairesse de Saint-Pascal; Martin Damphousse. Photo : José Soucy

Le nouveau président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et maire de Varennes, M. Martin Damphousse, était de passage à La Pocatière le 14 juin afin de rencontrer les élus locaux.

Le 59e président, ayant été élu à l’unanimité par les membres au début du mois de mai dernier, s’était engagé à rencontrer les élus municipaux de la belle province, soit visiter 32 villes en 40 jours, afin de comprendre et d’approfondir l’ensemble des enjeux importants inhérents au monde municipal, en vue de la négociation du prochain pacte fiscal 2024-2029 avec le gouvernement du Québec. 

« Moi, avant de négocier avec le gouvernement provincial, je voulais être sûr de bien comprendre les enjeux de chacune des régions, car il y a certains d’entre eux que je ne maîtrise pas assez. Ainsi, pour bien les négocier, je devais aller à la rencontre des élus afin d’être mieux outillé en ce sens », a expliqué M. Damphousse au Placoteux. 

D’entrée jeu, avec le maire de La Pocatière Vincent Bérubé, le nouveau président a parlé abondamment de l’éolien, car selon ses dires, on manque d’électricité au Québec, et ce type de production d’énergie fait partie des solutions envisagées. 

« Ce qui se fait ici avec l’Alliance, je n’arrête pas de le vanter. Je suis d’ailleurs très impressionné du modèle mis en place, qui d’après moi doit prendre de l’ampleur, car actuellement, il y a des projets qui ne peuvent s’installer dans les villes parce que le bloc énergétique n’est pas disponible, ce qui représente un drame pour le développement d’une province comme le Québec », a-t-il commenté. 

Partage de la croissance d’un point de TVQ

Le maire de Varennes estime que si les négociations se terminent bien avec Québec, les municipalités pourraient voir le montant octroyé avec le nouveau pacte plus que quadruplé sur cinq ans, ce qui leur donnerait davantage de moyens afin de faire face à leurs nombreuses responsabilités. Il y aurait par ailleurs unanimité des municipalités sur cette requête. 

« On nous répète du côté du gouvernement du Québec que ça va se faire. Maintenant, ce n’est pas signé, donc à suivre… », a déclaré le principal intéressé, en rappelant que si les demandes sont acceptées comme prévu, l’ensemble des municipalités obtiendrait 4 G$ au lieu de l’actuel 836 M$. 

On aimerait également régler l’enjeu des taxes non payées par Québec pour les édifices scolaires du primaire et du secondaire, car le provincial ne payerait pas sa juste part sur ces derniers, ce qui priverait les municipalités de revenus supplémentaires. 

« Nous, est-ce qu’on réduit l’intensité de l’eau dans les écoles, et est-ce qu’on réduit de moitié les égouts parce que Québec ne paie pas toute sa part? Mais non! On offre 100 % des services à nos écoles; on déneige, on s’occupe des vidanges, on fait tout ce qui est sous notre responsabilité, mais eux ne paient pas la totalité. Pour nous, ce n’est pas équitable! », a conclu le président de l’UMQ, en précisant toutefois que Québec paie désormais pour ces services dans les cégeps et les universités de la province.