De retour au pays, le rameur de Saint-Jean-Port-Joli garde le cap sur son objectif de traverser l’Atlantique en solo l’été prochain, après avoir connu un périple en duo qui a bien failli lui coûter la vie.
Lui et son coéquipier irlandais, Brian Conville (25 ans), avaient quitté Saint-Jean-Terre-Neuve le 13 juin en vue de rallier la France sur leur embarcation océanique à rame. Des soucis de santé les avaient forcés à mettre le cap sur l’Irlande à mi-parcours afin de toucher terre plus rapidement.
Puis le 21 juillet à 5 h du matin, au 38e jour de la traversée et à 300 km des côtes irlandaises, alors qu’ils sont au terme de leur périple, l’embarcation a chaviré. Les deux marins ont passé dix heures d’angoisse dans l’eau et sur la coque retournée de leur embarcation sans aucun moyen de déclencher de signal de détresse. Ils ont été hélitreuillés et amenés à l’hôpital de Tralee où ils ont été soignés pour un choc nerveux, une hypothermie mineure et déshydratation.
Il s’agit là de la mission de sauvetage la plus éloignée jamais réalisée par la garde côtière irlandaise. Le bateau est laissé à la dérive et n’a pas pu être localisé depuis même si le rameur québécois espère retrouver son embarcation pour poursuivre ses projets.
Retour en mer?
Joseph Gagnon entreprendra le 5 septembre sa rentrée universitaire au département d’administration de l’Université Laval de Québec. Il mènera de front ses études ainsi que la préparation d’une nouvelle traversée de l’Atlantique à la rame qu’il compte réaliser en solitaire à l’été 2018. Il entreprendra dans le courant des prochaines semaines une recherche de commanditaires pour financer cette nouvelle traversée.