Fini les jours maussades pour Britanie Cauchon. La cycliste de Saint-Alexandre-de-Kamouraska vient de réaliser un retour remarqué lors du championnat québécois sur piste tenu les 23 et 24 février dernier à Bromont, mettant un terme à un long passage à vide de deux ans à la suite d’une blessure survenue en 2021.
Britanie Cauchon a terminé première aux épreuves d’endurance en scratch, points et tempo. Au sprint, une épreuve qui n’est d’ordinaire pas sa spécialité, elle a terminé quatrième au classement général. « Je suis tout de même contente du résultat, car j’avais déjà tout laissé sur la piste pour les épreuves d’endurance qui ont précédé le sprint. Sans cela, j’aurais peut-être fait mieux », a expliqué la cycliste.
Ces résultats confirment à Britanie Cauchon qu’elle est bien en piste pour sa prochaine saison. La blessure au tibia qui l’a forcée à tout arrêter durant deux ans semble aujourd’hui loin derrière elle. La jeune femme tire néanmoins quelques leçons de cette pause forcée : écouter son corps, savoir rebondir, et prévenir plutôt que guérir. « Parfois, j’avais des douleurs et je continuais quand même. Je ne peux plus me permettre ça. Autrement, ça finit toujours par nous rattraper », dit-elle sagement.
Reconnecter
Renouer avec le vélo et la compétition en 2023 a tout de même demandé une certaine acclimatation à la cycliste. Habituée de marier sport de compétition et études depuis son tout jeune âge, la dernière année a été celle de l’ajustement pour l’athlète de bientôt 20 ans. Entre la crainte de se reblesser et une participation aux championnats québécois, c’est un stage en France, l’été dernier, qui a lui a permis de retrouver la confiance en elle qui l’habitait jadis. « Depuis que j’ai recommencé le vélo et la compétition, on dirait que j’ai retrouvé une partie de moi qui n’existait plus : la soif de la compétition, la persévérance. »
À son retour d’Europe, cette reconnexion avec son sport et avec elle-même s’est poursuivie. Britanie a participé à une compétition de haut calibre à Gatineau, et ses excellents résultats lui ont confirmé qu’elle était sur la bonne voie. Un changement d’entraîneur est aussi survenu, et deux mentors — dont une ancienne olympienne — lui fournissent de bons conseils dans la poursuite de ses objectifs. « C’est comme si j’avais recommencé de zéro. Mais là, je sens que la machine a bien redémarré. Tout roule comme sur des roulettes, comme si j’avais réussi à me débarrasser du mauvais karma qui m’habitait durant les deux années où j’étais blessée. »
Rêver
Britanie Cauchon revient donc de loin, et l’avenir semble lui sourire de nouveau. La prochaine saison risque même d’être déterminante dans la vie de l’athlète qui souhaite signer un contrat avec une équipe en France ou ailleurs en Europe. Elle vise d’ailleurs des podiums lors des prochains championnats québécois et canadiens, ce qui pourrait faciliter son passage de l’autre côté de l’Atlantique.
À moyen terme, le Championnat du monde prévu à Montréal en 2026 est dans sa mire. « Ça va dépendre beaucoup de mes deux prochaines années. » Et les Olympiques? « C’est l’objectif final, mais on va prendre ça une bouchée à la fois. »