Depuis 2010, le Rivière Web trace chaque mois, avec constance et passion, le portrait de la vie communautaire de Rivière-Ouelle. Quinze ans plus tard, ce journal bénévole célèbre un parcours impressionnant de 178 numéros, plus de 3300 pages, et quelque 3000 textes signés par plus de 200 citoyens engagés.
« Certains attendent leur exemplaire comme on attend le facteur », affirme Marjolaine Côté, coordonnatrice bénévole du journal depuis bientôt quatre ans. Présent sur le Web, et distribué gratuitement par la poste à tous les foyers de Rivière-Ouelle, le Rivière Web s’est imposé comme une référence locale, tant pour son contenu que pour sa constance. Il est également consulté partout au Québec, grâce à sa diffusion en ligne via le site de la municipalité, où tous les numéros sont archivés.
Mme Côté insiste sur un point fondamental : le Rivière Web n’est pas un journal municipal, mais bien un média citoyen, entièrement dirigé et alimenté par des bénévoles. « C’est souvent la seule voix qu’ont les organismes du coin pour se faire entendre, que ce soit la Corporation historique, la Chapelle du quai ou encore le club des 50 ans et plus. »
Publié mensuellement, le journal propose une vingtaine de pages équilibrant chroniques, nouvelles locales, photos, calendrier communautaire et annonces municipales. Des rubriques régulières, comme une chronique sur les plantes médicinales ou sur l’histoire locale, s’ajoutent à une variété de textes spontanés. Le maire lui-même, Louis-Georges Simard, y contribue à l’occasion. « L’un des segments les plus attendus, le bloc-notes communautaire, est d’ailleurs fréquemment affiché sur les frigos des résidents. »
Contenu évolutif
Derrière cette publication se cache une équipe de six bénévoles. Révision, impression, finances, coordination, recherche de contenu : chacun a son rôle. Une nouvelle recrue, Christine Lavoie, vient d’ailleurs d’intégrer l’équipe pour renforcer la recherche journalistique et apporter des idées fraîches. « On veut que notre contenu continue d’évoluer avec les besoins de notre lectorat », résume Mme Côté.
Pour souligner ce 15e anniversaire, un événement festif a rassemblé une centaine de personnes, incluant d’anciens membres du comité de rédaction. Deux éditions spéciales ont été lancées, dont une rétrospective du journal depuis ses débuts. Les profits serviront à créer un coussin financier pour assurer la pérennité de l’initiative.
Cette célébration a aussi permis de dévoiler un projet de journal scolaire réalisé en collaboration avec l’école primaire des Vents-et-Marées. Vingt enfants étaient présents pour souligner cette première expérience journalistique, source de grande fierté. « Ils ont mis beaucoup d’ambiance dans la salle. Ils étaient fiers, très fiers », raconte Mme Côté.
Le lectorat du Rivière Web dépasse désormais largement les frontières du village. Chaque édition est envoyée à plus de 400 abonnés par courriel à travers la province. Même si aucun sondage formel n’a été mené, les commentaires positifs affluent. « On reçoit des courriels, des appels, des félicitations. Quand on a du retard dans la distribution, les gens appellent à la municipalité pour demander ce qui se passe ! »
Et l’avenir ? « On souhaite poursuivre aussi longtemps que possible. Le comité actuel est motivé et dynamique. On veut continuer d’offrir un contenu de qualité, varié, en lien avec les attentes de notre communauté », affirme Mme Côté. Une boîte à suggestions a même été installée lors des célébrations. « Un petit garçon a proposé de parler de la ferme de son papa. C’est ça, le cœur de notre journal. Parler des gens d’ici. »
Le Rivière Web demeurera un miroir tendu vers une communauté qui prend le temps de se lire, de s’écrire, et de se raconter.
