Le Verger patrimonial sera ouvert à l’autocueillette

Camille Durand, Raphaëlle Patoine et Michael Redmond. Photo : Maxime Paradis.

Le Verger patrimonial de la Côte-du-Sud qui était jusqu’à tout récemment sous la gestion de Ruralys sera finalement ouvert à l’autocueillette cet automne. Le comité environnemental le Poids vert de l’ITA, Campus de La Pocatière s’est porté volontaire pour que l’activité puisse continuer.

Nombreux étaient ceux qui s’inquiétaient de l’avenir des fruits du Verger patrimonial à l’approche de la saison des récoltes. Ruralys ayant renoncé à la gestion du verger, propriété du Centre de développement bioalimentaire du Québec (CDBQ), l’ombre d’un important gaspillage alimentaire planait.

« Il y aurait un potentiel entre 5000 et 6000 $ en fruits dans le verger », indique Michael Redmond, animateur à la vie étudiante à l’ITA, Campus de La Pocatière.

Préoccupé, le comité le Poids vert a proposé au CDBQ de se charger de l’autocueillette afin de permettre à la population de poursuivre la récolte locale des pommes et des poires débutée sous le règne de Ruralys. En échange, le CDBQ se charge de l’entretien du verger en faisant des traitements sur une base régulière. « Nous sommes à l’aise avec le fait que le verger ne soit pas 100 % biologique. Actuellement, au supermarché, les pommes bios viennent d’Afrique du Sud. Selon nous, il est mieux de consommer des fruits produits localement et de participer à la préservation d’un verger composé d’arbres patrimoniaux », indique Camille Durand, membre du Poids vert.

Ainsi, avec les revenus engendrés par la vente des fruits, que le comité veut maintenir à prix populaire, le Poids vert s’engage à faire des ateliers de sensibilisation en environnement, organiser des conférences et replanter des arbres au Verger au besoin. À la fin de la saison, le surplus de fruits sera remis à Moisson Kamouraska. « Nous sommes six bénévoles au sein du comité et notre objectif est qu’au moins deux personnes soient présentes bénévolement les jours d’autocueillette. Il est possible qu’on fasse appel à d’autres étudiants de l’ITA au besoin », mentionne, Raphaëlle Patoine, également membre du Poids vert.

Volet éducatif

Outre l’autocueillette, notons que le Verger patrimonial poursuit sa vocation éducative auprès des étudiants de l’ITA, Campus de La Pocatière évoluant au sein du programme de Technologie de la production horticole et de l’environnement (TPHE). Une superficie modeste est d’ailleurs louée à cette fin auprès du CDBQ pour ses besoins en formation (taille, observation, entretien) de préciser Annie Marcotte, conseillère en communication institutionnelle. « L’ITA est sensible à la sauvegarde du patrimoine fruitier de la région et à la pérennité de cet héritage génétique et culturel. L’ITA ayant une mission éducative, il ne peut pas prendre en charge l’exploitation d’un aussi grand verger à lui seul, mais demeure prêt à collaborer avec d’autres partenaires du milieu », ajoute-t-elle.

En ce sens, l’ITA confirmait avoir répondu favorablement à l’invitation de la directrice générale de Ruralys à participer à une rencontre en janvier 2019 concernant la gestion du verger patrimonial. Une deuxième rencontre devrait avoir lieu, mais celle-ci ne se serait toujours pas concrétisée pour le moment.

L’autocueillette au Verger patrimonial aura lieu tous les samedis et dimanches de 10 h à 16 h à partir du 14 septembre. L’accès au site se fait à partir du chemin Hudon à Sainte-Anne-de-la-Pocatière.

Poiriers au Verger patrimonial. Photo : Maxime Paradis.