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L’électrification des villages sur la Côte-du-Sud

Au cours des années 1920, le paysage nocturne des villages de la Côte-du-Sud commence à se transformer. On troque graduellement la lumière des petites lampes à l’huile pour l’éclairage électrique. Pour assurer la distribution de l’électricité, de petites compagnies seront mises sur pied.

L’éclairage électrique gagne les villages et les églises avant de s’étendre dans tous les rangs de la région. À Saint-Philippe-de-Néri, les fidèles assistent pour la première fois à l’éclairage électrique de leur église en 1918 grâce à une petite génératrice. En 1927, coup de théâtre, lors de la messe de minuit les fidèles sont témoins de l’apparition d’un tout nouvel éclairage ce qui les éblouit.

Au début des années 1920, la compagnie Québec Power érige un barrage sur la rivière du Sud à Saint-Raphaël qui permet d’électrifier plusieurs villages entre Beaumont et La Pocatière. Quatre années plus tard, le 4 mai 1925, la Compagnie hydro-électrique de Kamouraska obtient le mandat d’établir un réseau électrique à Saint-André-de-Kamouraska pour une durée de 25 ans. Les services de distribution du pouvoir comprennent l’éclairage, le chauffage et la force motrice. Desservant également la zone de Saint-Pascal et Saint-Pacôme, cette compagnie sera acquise en 1927 par la Quebec Power.

Reconnaissant l’utilité de cette énergie, des professeurs de l’École d’agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière souhaitent que les fermes de la région bénéficient de l’électricité. En 1928, le professeur d’économie rurale Charles Gagné lance l’idée, mais il faut attendre la création de l’Office de l’électrification rurale en 1945 pour voir des progrès. L’année précédente le gouvernement d’Adélard Godbout procédait à la nationalisation de l’électricité dans toute la province de Québec. En 1950, on estime à 95 % le nombre de fermes électrifiées dans le comté municipal de Kamouraska.

Collaboration spéciale : Yves Hébert