Les chambres de commerce rassurées par les conditions d’acquisition de Bombardier Transport par Alstom

L’usine Bombardier à La Pocatière. Photo : Maxime Paradis.

La place que prendra la Caisse de dépôt et placements du Québec (CDPQ) dans Alstom, par la conversion de son investissement dans Bombardier Transport en une participation de 18 %, permet à la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et à la Chambre de commerce de Kamouraska-L’Islet (CCKL) de croire que le secteur de la mobilité durable québécois pourrait profiter de cette transaction.

« Malgré un pincement au cœur de voir Bombardier se délester d’un secteur d’activité névralgique, cette transaction fait pousser un soupir de soulagement à toute l’industrie de la mobilité durable au Québec », affirme Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ. « L’expertise de nos travailleurs de La Pocatière et de Sorel-Tracy est reconnue par Alstom et les activités prendront plus d’importance. Ça, c’est une bonne nouvelle et il était important d’obtenir des engagements clairs d’Alstom à ce sujet. »

Dans Bas-St-Laurent, ce sont des milliers d’emplois de qualité qui sont ainsi maintenus. « L’usine de Bombardier Transport de La Pocatière, c’est un élément important de notre économie régionale », souligne Nancy Dubé directrice générale de la CCKL. « Nous pouvons donc regarder vers l’avenir avec un bon degré de confiance. »

Pour la FCCQ, il était impératif d’assurer le maintien des emplois et du siège social au Québec. « À de nombreuses reprises dans les années récentes, lors de la vente de grandes entreprises à des intérêts étrangers, nous n’avons pas été en mesure d’obtenir des engagements en ce sens », rappelle Charles Milliard. « Souvent, malgré la bonne volonté des acheteurs, l’absence d’engagement clair mène à une délocalisation des emplois. Aujourd’hui, nous avons l’assurance que cela ne se reproduira pas, entre autres grâce à la présence plus importante de la CDPQ dans Alstom. »

« Les engagements d’Alstom de créer un nouveau centre de design et d’ingénierie, ainsi qu’un centre de recherche et développement en hautes technologies permettra au Québec de renforcer sa place dans l’industrie du transport ferroviaire et de la mobilité durable, et ça, ce sera bon peu importe où ces centres seront situés au Québec », ajoute Vincent Bérubé, président de la CCKL. « Grâce au siège social pour les Amériques qu’Alstom s’est engagée à implanter dans la grande région métropolitaine, des décideurs importants de l’entreprise seront quotidiennement en contact avec l’expertise et l’innovation québécoises, ce qui augure bien pour l’avenir de ce secteur ici », conclut Charles Milliard.