Les déboires du secteur porcin n’ont pas fait mal à Avantis

Photo : Facebook Avantis Coopérative

Avantis Coopérative avait de bonnes nouvelles à partager avec ses membres. Le secteur porcin, qui a été particulièrement malmené, n’a pas eu d’impact négatif sur le bilan 2021-2022 de la coopérative. Un excédent d’exercice de plus de 10 M$ permet à Avantis de remettre 3,7 M$ en ristourne.

Avantis peut dire merci à la diversification de ses secteurs d’activité. Toutes ses divisions ont connu des ventes records en 2021-2022, une hausse de 19 % qui se chiffre à 723 M$. L’inflation et la fusion avec la Coop Alliance ne sont pas non plus étrangères à ces résultats.

La vigueur du marché de la construction a d’ailleurs été particulièrement lucrative pour les centres de rénovation rattachés à la bannière BMR. Les centres de machinerie se sont aussi très bien tirés d’affaire, et devraient continuer sur cette lancée en ce début d’année grâce à des carnets de commandes encore bien garnis, et cela, malgré le ralentissement économique anticipé par la coopérative. « On n’a pas budgété de déficit pour la prochaine année. Ça ne veut pas dire qu’on n’en fera pas, mais on prévoit un ralentissement. Nos premiers mois s’annoncent mieux que prévu, mais on mentirait si on disait qu’on s’attend à des résultats à la hauteur des autres années », a indiqué Frédéric Martineau, président.

Avantis Coopérative a augmenté ses parts de marché dans le ruminant et le végétal au courant de la dernière année, mais la filière porcine a vécu ce que le président qualifie de « tempête parfaite ». Intrants dispendieux, prix des grains à la hausse et réduction du prix des porcs à l’abattage, tous les ingrédients étaient réunis pour mettre à mal le secteur. « On a déjà connu des crises dans le porcin, par le passé, mais cette année, tous les maillons de la chaîne ont été non rentables. Pour la prochaine année, on est prêt à diminuer nos élevages chez Avantis pour prioriser nos producteurs à leur compte », a jouté le président.

Dons, commandites et bourses

Parmi les faits saillants de la dernière année, Avantis a versé 198 878 $ en dons et commandites. La coopérative a aussi mené sa première campagne philanthropique, Coopère-Don, qui lui a permis d’amasser 34 800 $ redistribués aux travailleurs de rang régionaux, aux établissements de santé et aux maisons de la famille de son territoire.

Une somme de 172 718 $ du Fonds coopératif a aussi été partagée entre 33 agriculteurs de la relève agricole sous forme de bourses. Les candidats bénéficiaires devaient minimalement être membres de la coopérative, de la Fédération de la relève agricole du Québec et d’une caisse Desjardins; être âgés de 18 à 40 ans; détenir au moins 20 % des actions de leur entreprise; détenir une formation spécialisée en agriculture ou l’équivalent; être à temps plein sur la ferme.

Proximité

Après avoir fusionné avec la Coop Alliance, Avantis Coopérative emploie désormais 1416 personnes qu’elle nomme « coéquipiers », et rassemble 15 659 membres. Le président Frédéric Martineau a renouvelé le souhait de maintenir la proximité avec les membres. « Ce n’est pas parce que la coop a pris de l’ampleur que les membres ont l’impression qu’on s’est éloigné d’eux. Dans les faits, ils font toujours affaire avec le même expert-conseil, ou le même centre de rénovation. Si on mentionne la proximité et qu’on la maintient dans nos priorités, c’est plus parce qu’on ne veut pas perdre cette valeur de vue que parce qu’elle est déplorée. »