Les éducatrices en milieu familial veulent plus que le salaire minimum

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En négociations avec le gouvernement, les éducatrices en milieu familial régies et subventionnées veulent plus que les 12,42 $ de l’heure qu’elles gagnent actuellement. Elles poursuivent les moyens de pression en ouvrant de plus en plus tard les vendredis matins.

12,42 $, c’est bien peu lorsque l’on sait que le salaire minimum est de 12,50 $. Ce calcul est fait à partir de la subvention (29,46 $) qu’elles reçoivent pour chaque enfant par jour, en enlevant les assurances, l’épicerie et le matériel pédagogique. Le tout divisé par une semaine de 50 heures par semaine. Les parents payent pour leur part 8,35 $ dont 7 $ reviennent à la responsable du milieu de garde.

« Nos économistes sont allés les rencontrer (le gouvernement) et leur ont expliqué c’était quoi les montants. Ils ne nous disent pas que nos chiffres ne sont pas bons, mais vraiment, ils ne nous offrent pas une augmentation qui est énorme », a dit Kathy Côté, la présidente de l’alliance des intervenantes en milieu familial pour le Bas-Saint-Laurent-Gaspésie-Iles de la Madeleine.

On leur offrirait dans la nouvelle convention six cents de plus. Elles voudraient plutôt 16,75 $ de l’heure. L’alliance s’inquiète que selon un sondage, la moitié des éducatrices souhaitent quitter le domaine d’ici trois ans si les conditions financières ne sont pas au rendez-vous. Elles souhaitent aussi que le gouvernement les prenne au sérieux, étant donné que les garderies manquent cruellement et qu’il faut en ce sens intéresser les gens au métier.

Depuis trois semaines, elles appliquent des moyens de pression en ouvrant 15 minutes plus tard chaque vendredi. Le vendredi 21 février, elles devraient ouvrir 60 minutes en retard, si rien n’est réglé. Une fois les 120 minutes atteintes, il est prévu de passer à une demi-journée de grève, puis, une journée. Selon Mme Côté, les parents les soutiennent.

« La plupart des parents sont vraiment derrière nous. Ils nous appuient totalement. Ils trouvent que ça n’a aucun bon sens que leurs responsables soient si peu payés de la sorte. La plupart nous soutiennent énormément », conclut Kathy Côté.