La Table régionale des élu(e)s municipaux du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL) prend très au sérieux le cri d’alarme lancé par les associations touristiques du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie la semaine dernière. Si bien qu’elle a adopté une résolution pour demander au gouvernement de prendre des mesures spécifiques pour cette industrie lors d’une séance extraordinaire tenue le mercredi 3 juin.
« Nous sommes préoccupés par la situation de nos entreprises touristiques qui ont été parmi les premières touchées par la crise actuelle. Il s’agit d’un secteur qui souffrira longtemps de la baisse d’achalandage et du coût élevé des mesures sanitaires, qui pourront représenter jusqu’à 15 % des frais d’exploitation », analyse Michel Lagacé, préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la TREMBSL.
« Déjà, nous avons des demandes de soutien financier en provenance des organisations et entrepreneurs touristiques qui sont confrontés à une situation très difficile, notamment à cause des coûts fixes qu’ils doivent assumer », a pour sa part déclaré Sylvie Vignet, mairesse de Rivière-du-Loup et membre de la TREMBSL. « On nous demande des subventions et des congés de taxes, mais les municipalités n’ont ni les pouvoirs légaux ni les outils fiscaux pour les soutenir », ajoute-t-elle.
Les membres de la TREMBSL demandent donc au gouvernement du Québec de bonifier rapidement les mesures en place pour mieux répondre aux besoins de l’industrie touristique, notamment en mettant en place une aide financière temporaire non remboursable.
« On parle de 850 entreprises au Bas-Saint-Laurent et de 7 800 emplois directs, soit un emploi sur dix dans notre région », poursuit Michel Lagacé. « Ce sont des retombées économiques de 345 M$ et des recettes fiscales extrêmement importantes pour le gouvernement. Il faut une intervention rapide et efficace qui permettra à l’industrie de passer à travers la crise et de continuer à jouer un rôle de premier plan dans la prospérité du Québec pour les années à venir », conclut-il.