Les entreprises manufacturières de Montmagny-L’Islet à l’heure du 4.0

Le CLD de la MRC de Montmagny et la MRC de L’Islet conviaient les entreprises manufacturières au deuxième rendez-vous « Manufacturiers et innovation » sous le thème « Pallier le manque de main-d’œuvre par la technologie. » Photo : Courtoisie.

Le manque de main-d’œuvre est une réalité qui frappe de plein fouet les entreprises de tous les secteurs, ici comme ailleurs. Le 20 septembre dernier, à l’école secondaire Louis-Jacques-Casault de Montmagny, le CLD de la MRC de Montmagny et la MRC de L’Islet conviaient les entreprises manufacturières au deuxième rendez-vous « Manufacturiers et innovation » sous le thème « Pallier le manque de main-d’œuvre par la technologie. »

Au total, quelque 40 représentants d’entreprise ont participé à cette journée au cours de laquelle ils ont pu bénéficier de conseils d’experts et entendre les témoignages d’entrepreneurs de la région.

D’entrée de jeu, M. Dominique Bois, économiste à Emploi-Québec, a dressé le portrait du marché du travail dans la région et a déclaré : « À 3,3 %, le taux de chômage des personnes âgées de 15 ans et plus en Chaudière-Appalaches est le plus bas au Canada. Le marché du travail avoisine le plein emploi et les occasions d’intégrer le marché du travail ont rarement été aussi bonnes. Bien que dans les régions de Montmagny-L’Islet, ce taux soit légèrement plus élevé, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un creux historique. »

Une situation qui s’explique par la conjoncture économique favorable et la baisse démographique. Le marché du travail a bénéficié de plusieurs années de croissance ce qui fut propice à l’intégration des chercheurs d’emploi, notamment chez les personnes plus faiblement qualifiées. Depuis 2011, on assiste cependant à un ralentissement démographique, les générations issues du baby-boom ont commencé à se retirer et les nouvelles générations sont moins nombreuses à faire leur entrée sur le marché du travail. Les analystes estiment que cette décroissance se poursuivra jusqu’en 2030 environ.

On comprend que les préoccupations des entreprises soient donc largement tournées vers les enjeux de main-d’œuvre. Celles-ci cherchent à s’adapter à une situation où le nombre de travailleurs est restreint, ce qui peut entraver leur potentiel de croissance et même, dans certains cas, leurs opérations courantes.

Après cette mise en contexte, M. Jason Robitaille de Fonderie Poitras a présenté les étapes du projet d’automatisation de la cellule de finition (meulage) de l’entreprise. Selon sa politique d’amélioration continue, Fonderie Poitras a procédé à l’analyse de ses processus de fabrication afin d’identifier les étapes de production exigeant le plus haut taux de main-d’œuvre. Un gain important de productivité a découlé de la mise en place de la cellule de finition automatisée. L’entreprise a ainsi fait la démonstration qu’utiliser les ressources à bon escient est payant.

Au cours de l’après-midi, les participants ont pu s’entretenir avec les représentants de 27 services d’experts-conseils afin d’évaluer le potentiel de leurs projets et les ressources pouvant leur être octroyées pour soutenir leur croissance et leur développement. Recherche et développement, propriété intellectuelle, automatisation, solutions de financement ont été au cœur des discussions.