Les épiceries submergées

Crédit photo : Nathalie Paradis photographie.

Depuis jeudi, Métro Plus Lebel de La Pocatière enregistre des hausses de visite à son épicerie de plus de 40 %. Lundi encore, l’achalandage était majeur.

Aucune épicerie n’était prête à faire face à l’augmentation d’achalandage majeur qui a suivi les annonces du premier ministre du Québec de limiter les rassemblements, favoriser le télétravail et privilégier l’isolement. Vendredi, certains clients étaient même un peu plus paniqués.

« Il y avait des gens violents, un peu, au travers. On s’est fait dire des affaires ordinaires pas mal », a dit Simon Lebel, propriétaire.

Vendredi, il même décidé de publier un message Facebook repris de son association qui indiquait « Soyez patients, soyez indulgents et soyez compréhensifs dans le contexte actuel. Le civisme est une valeur essentielle ».

Améliorations

Depuis le week-end, les gens sont plus calmes, les informations circulent mieux et les mesures plus faciles à appliquer. On n’a qu’à penser aux limites d’items, aux produits désinfectants sur les paniers, au retrait des aliments en vrac – ce mardi –, aux caisses désinfectées entre chaque client et au fait que les caissiers demandent de payer par carte pour ne pas manipuler d’argent.

« Évidemment, quelques étalages ne sont pas tout à fait remplis suite à la razzia du week-end, mais on ne manquera de rien et les commandes arrivent », assure M. Lebel, précisant au passage que celles-ci sont faites entre trois et une semaine d’avance.

« Il n’y a rien qui nous disait qu’on allait être submergé comme cela. C’est partout à la grandeur du Québec. Mais ça va se replacer, parce qu’on n’est pas plus de monde au Québec », a-t-il ajouté.

Ce dernier pense comme plusieurs épiciers ou employés d’épiceries que certaines précautions peuvent aussi être appliquées, dont un membre par famille, sans enfant si possible, qui se déplace pour faire l’épicerie.