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Les impacts de la crise sur les entreprises de la construction et de la rénovation résidentielles

Photo : Unsplash.com.

Environ 60 % des entreprises actives dans le secteur de la construction et de la rénovation résidentielles craignent de ne pas survivre si les chantiers restent fermés pendant deux mois. C’est ce que révèle un sondage publié par l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ), qui estime d’ailleurs que la reprise économique en serait grandement fragilisée.

« Il y a tout juste une semaine, le gouvernement du Québec fermait les chantiers de construction à travers la province. À la suite de cette annonce, nous voulions avoir des données précises sur la réalité financière des entrepreneurs. Incontestablement, les résultats de notre sondage dressent un portrait inquiétant des impacts de la crise sanitaire de la COVID-19 pour le secteur de la construction », indique François Bernier, vice-président principal Affaires publiques à l’APCHQ.

L’analyse des données indique qu’en date du 25 mars 2020, 73 % des entrepreneurs du secteur résidentiel font face à des annulations de contrats. Pour deux entrepreneurs sur trois, ceci s’est traduit par une baisse immédiate du chiffre d’affaires annuel, allant de 10 % à 50 %. Au moment d’effectuer ce sondage, 76 % des entrepreneurs avaient déjà procédé à des mises à pied.

« Les résultats sont éloquents : la crise sanitaire que nous vivons risque de perturber l’industrie de la construction. Il est important que ce secteur reprenne ses activités au plus vite. Le secteur résidentiel, particulièrement du côté de la rénovation, est l’un de ceux qui peut réagir le plus rapidement dans un contexte de reprise économique et en présence d’incitatifs. On se souviendra de l’impact important des crédits d’impôt à la rénovation au lendemain de la crise financière de 2008-2009. Cette fois, des mesures de soutien aux acheteurs d’habitations neuves seraient également à considérer », estime François Bernier.