Le programme existe depuis quelques années, mais prend de plus en plus d’ampleur. Les municipalités sont invitées, grâce à un plan du gouvernement, à embaucher des jeunes sous la protection de la jeunesse.
On peut parler ici de jeunes de 16 , 17 , 18 ans, en route vers l’autonomie. Souvent, ils n’ont pas le même réseau et le même soutien que la majorité des jeunes de leur âge et pourtant, ils n’aspirent qu’à connaître leur première expérience de travail. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) invite les villes à considérer cette option et fait la promotion du plan en question.
« On parle de jeunes qui n’ont pas nécessairement le plus grand réseau social, qui ont souvent un réseau familial plus fragile et n’ont pas beaucoup de soutien pour commencer une vie d’adulte. On met l’épaule à la roue, on veut que les municipalités leur offrent une première perspective d’emploi et qu’ils apprennent à vivre le monde du travail, avec un revenu », indique le président de l’UMQ, Daniel Côté, maire de Gaspé.
Le Plan municipal d’emplois vise à mieux intégrer les jeunes qui s’apprêtent à quitter les services de la DPJ lorsqu’ils atteignent l’âge adulte. Des frais de transport ou de formation, par exemple, peuvent être remboursés à la municipalité. Le Centre jeunesse auquel le jeune est rattaché offre l’encadrement nécessaire.
« Plusieurs employeurs peuvent être réticents parfois à embaucher un jeune dont le tissu social est un peu plus fragile. Les municipalités, comme service public, si on peut donner une première chance à ces jeunes-là, ça aide le jeune, ça aide le centre jeunesse, ça aide la société » ajoute M. Côté.
Selon M. Côté, également maire de Gaspé, plusieurs belles histoires au Québec sont issues de ce plan initié en 2013. Entre autres, des jeunes de la DPJ ont commencé leur carrière au sein d’une ville et ont progressé au sein de l’organisation.
Au cours des huit dernières années, c’est plus de 500 emplois qui ont été offerts par plus de 87 municipalités à des jeunes sous la protection de la jeunesse. Au cours des dernières années, quelques municipalités du Bas-Saint-Laurent (dont Amqui, Grand-Métis, Matane et Rimouski) ont participé au programme, mais aucune au Kamouraska pour le moment.