Les urgences de la région sont sous contrôle

Photo : Archives

Alors que le ministre de la Santé Christian Dubé dévoilait sa cellule de crise et son plan pour les urgences du Québec qui débordent, on constate que la situation dans nos régions est relativement sous contrôle.

Les urgences du Québec accueillent plus de cas plus sévères et manquent de personnel. Une cellule de crise avec plusieurs spécialistes a été mise en place pour mieux coordonner les efforts et être plus efficace.

Dans nos régions, si les virus sont nombreux et que les hôpitaux sont tout de même achalandés, plusieurs civières aux urgences sont disponibles. Dans le Bas-Saint-Laurent ce mardi, on ne comptait pas de débordements, avec 28 civières occupées sur 55. Au Kamouraska, une civière sur sept était occupée.

On explique par différents facteurs le fait que la région s’en sorte si bien. D’abord, on observe toujours un décalage entre ce qui se passe en ville et les régions, un peu comme lorsque la COVID est apparue.

On peut affirmer que sans le GAP (guichet d’accès de première ligne), l’état des urgences ne serait assurément pas celui qu’il est actuellement.   Ce sont des milliers de personnes qu’on dirige ailleurs dans le réseau, et qui autrement auraient abouti dans les urgences.

Trois mesures

Par ailleurs, des mesures ont été annoncées mardi en point de presse par le ministre de la Santé, dont deux qui concernent Chaudière-Appalaches et le Bas-Saint-Laurent.

La première solution, « un appel, un service », a pour but d’éviter les visites inutiles à l’urgence. On estime qu’une personne sur deux se présente à l’urgence, alors qu’elle pourrait être servie ailleurs. Les Québécois seront invités à composer le 8-1-1, et il sera possible d’être dirigé vers une autre ligne téléphonique exclusivement destinée aux 0-17 ans. L’objectif est de s’assurer que les enfants ne se présentent pas à l’urgence pour rien, en leur offrant des rendez-vous ailleurs lorsque c’est le meilleur choix pour leur situation médicale. Des ententes ont été conclues pour qu’il y ait plus de rendez-vous disponibles dans les GMF (groupes de médecine familiale) et dans les cliniques pédiatriques.

La deuxième solution sera implantée ailleurs que dans la région, soit l’ouverture de deux cliniques d’IPS (infirmières praticiennes spécialisées) dans la région de Montréal.

Finalement, on tentera de régler « l’un des plus gros problèmes au Québec », a dit Christian Dubé, soit les patients guéris qui engorgent les lits sur les étages des hôpitaux, mais qui n’ont pas de place en CHSLD. Mentionnons qu’il y a actuellement 36 usagers en liste d’attente pour une ressource intermédiaire, et 42 usagers en attente d’une place en CHSLD dans le KRTB.

Une des approches sera de privilégier l’hébergement à domicile, soit retourner les patients plus rapidement à la maison lorsqu’ils sont guéris. « Ça demande un changement de culture du réseau et de tous nos professionnels. Il faut que tout le bon personnel soit disponible pour les suivre. Il faut que les personnes et leurs proches aidants soient d’accord avec ça, que ce soit préférable pour eux d’être à la maison », a dit M. Dubé.