Une page est tournée, Odilon n’est plus. Le camp Canawish doit survivre à son directeur général. Il est important que sa clientèle, les personnes handicapées et leur famille puissent continuer de bénéficier de son legs dans le futur.
Bien qu’Odilon ait eu beaucoup confiance aux membres du conseil d’administration, il n’aurait pas accepté le retrait des services du camp diocésain. Une réflexion plus approfondie s’impose entre vous et avec des partenaires afin d’éviter une fermeture aussi brutale qui priverait une clientèle dont les besoins sont à combler.
Si ce sont les fonds manquants qui posent problème, il semble possible de trouver d’autres sources de financement en sensibilisant d’éventuels donateurs. Une société a une responsabilité envers les personnes qui ont moins de ressources dans la vie. Il faut se rappeler que le camp offre des services aux personnes ayant une déficience intellectuelle et un répit aux familles. En 2018, nous ne pouvons priver les plus fragiles de notre société d’un service jugé indispensable.
Le défi de poursuivre l’œuvre est de taille et c’est une responsabilité à partager avec le milieu en l’informant des besoins et en demandant leur collaboration :
- la recherche de commanditaire devient prioritaire;
- le partage du service avec d’autres organismes dévoués à la cause des personnes handicapées;
- l’information de la population pour actualiser le rayonnement du camp et favoriser la tenue de levée de fonds;
- la pertinence de s’associer d’autres ressources comme les professeurs en Techniques d’éducation spécialisée du Cégep de La Pocatière.
Plusieurs actions sont à envisager et le temps presse.
Évidemment, les responsables diocésains doivent être saisis du défi. En fait, le principal objectif est de croire toujours en la pertinence du service et d’ouvrir les portes du camp à des partenaires qui sont aussi soucieux du mieux-être de la clientèle.
Il m’apparaît nécessaire de partager vos inquiétudes avec des personnes capables de soutenir la mission du camp quitte à redéfinir cette mission pour y associer plus de collaborateurs.
Ayons confiance en la nature humaine et en la générosité des leaders régionaux.
Je fais le pari que vous réussirez. Aujourd’hui, j’interviens en tant que mère d’une fille de 47 ans vivant avec un déficit intellectuel sévère et un sourire bienveillant.
Acceptez mes salutations et soyez assuré de mon appui.
Nicole Audet, Saint-Roch-des-Aulnaies
P.S. : Il faut se souvenir des 40 ans passés au service de personnes qui en ont profité et de la reconnaissance exprimée par les familles principalement. C’est une motivation pour le futur.