Le Directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent souhaite que, malgré la levée du point de contrôle à La Pocatière, les citoyens de l’extérieur ne se déplacent pas pour rien dans la région, qui est relativement épargnée par la COVID-19 jusqu’à présent.
Il demande même aux propriétaires de résidences secondaires de ne venir que si c’est nécessaire et s’ils le font, de s’isoler 14 jours.
« Même si on lève les barrières, on n’encourage pas les gens du Québec à se déplacer entre les régions. Les gens ont peut-être pensé que le bar était ouvert. On demande aux gens d’être responsables. Toute personne qui possède une résidence secondaire, nous leur demandons un isolement volontaire de 14 jours », a dit le Dr Sylvain Leduc, ajoutant qu’il n’encourageait toutefois pas un climat de délation, mais de collaboration.
« On a baissé la garde »
Quant au point de contrôle qui doit être levé le 18 mai, il rappelle que sa présence a certes aidé à garder un bilan enviable, mais a aussi eu des effets négatifs.
« Nous avons la situation la plus enviable au Québec. Toutefois, le barrage a aussi eu des effets négatifs. Plusieurs personnes ont pu croire que la situation était sous contrôle. Malheureusement, ce n’est pas le cas, il faudra vivre avec (le virus) de longs mois. On a baissé la garde », a-t-il dit lors d’un point de presse vendredi matin.
Après plus de deux semaines sans cas, le Bas-Saint-Laurent en compte des nouveaux depuis quelques jours. « Les nouveaux cas viennent d’échanges entre gens d’autres régions. Ce n’est pas parce qu’il y avait un barrage qu’il n’y avait personne qui passait d’une région à une autre. Plusieurs avaient de bonnes raisons. Avec le barrage, on a diminué, mais ce n’était pas parfaitement étanche », a précisé le Directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent.
Contrôles aléatoires
Mentionnons que la Sûreté du Québec pourrait effectuer des contrôles aléatoires pour vérifier les raisons du déplacement d’une personne, malgré la levée du barrage. Quant aux consignes qui suivraient, par exemple une amende ou demander de rebrousser chemin, le décret ne l’indique pas et ce serait à préciser, a-t-on indiqué.
Le DSP affirme que la recommandation de porter le masque, quand la distanciation de 2 m devient impossible à réaliser, s’applique aussi dans le Bas-Saint-Laurent et qu’il faudra s’habituer graduellement.