Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, a mentionné que l’indépendance du Québec était la seule valeur sûre pour assurer du travail à l’usine Bombardier de La Pocatière, lors de futurs appels d’offres pour des contrats de matériels roulants dans la province.
C’est lors d’une visite à l’usine Bombardier de La Pocatière que le chef du Parti québécois a fait cette déclaration. Questionné à savoir si 25 % de contenu local dans de futurs contrats gouvernementaux était suffisant pour assurer du travail aux employés de l’usine, Jean-François Lisée a mentionné que l’indépendance était la seule assurance dont disposaient les travailleurs. « Si Bombardier et Alstom ont un contrat, ils peuvent dire que le contenu local, c’est au Canada, donc en Ontario par exemple. La seule façon de faire en sorte que le contenu local soit québécois, c’est de faire l’indépendance du Québec », a-t-il déclaré.
Si Bombardier et Alstom ont un contrat, ils peuvent dire que le contenu local, c’est au Canada, donc en Ontario par exemple. La seule façon de faire en sorte que le contenu local soit québécois, c’est de faire l’indépendance du Québec. » – Jean-François Lisée
Attaque à Legault
Jean-François Lisée n’a également pas manqué d’écorcher François Legault qui s’est engagé à demander toujours 25 % de contenu canadien dans les futurs contrats gouvernementaux, lors de son passage à l’usine de La Pocatière en février dernier. « Dans le projet de loi du Parti libéral qui a initié le REM, il n’y avait pas de contenu minimum exigé. La CAQ a présenté des amendements qui ont été refusés, mais ils ont tout de même voté en faveur du projet de loi », a-t-il rappelé.
De plus, contrairement au chef de la CAQ, Jean-François Lisée a clairement mentionné ne pas vouloir revenir sur le contrat du REM déjà octroyé afin de regarder les possibilités pour y inclure Bombardier. S’il est élu au gouvernement, sa priorité sera plutôt de faire pression auprès de la STM pour qu’elle passe une autre commande de voitures Azur, ce qui assurerait du travail à l’usine de La Pocatière. « Dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre actuel, s’il y a 300 excellents travailleurs de l’usine qui sont mis à pied faute de contrats, c’est sûr que La Pocatière va les perdre. Par la suite, si un contrat arrive, ça sera difficile pour Bombardier de dire qu’il peut le faire ici, car il aura perdu une partie de sa main-d’œuvre », a-t-il ajouté.
C’est pourquoi il presse le gouvernement Couillard de faire une annonce en ce sens bientôt, lui qui les trouve très silencieux sur le dossier Bombardier depuis un moment.