Les campeurs du Camping du Rochet Panet sont plus qu’exaspérés d’attendre. Depuis plus de cinq ans, ils demandent à la Municipalité de L’Islet, propriétaire du site, d’apporter des améliorations aux installations et à la sécurité des usagers. Bon nombre d’entre elles se feraient toujours attendre.
Depuis sept ans, Claude Bernard fréquente le Camping du Rochet Panet à L’Islet à raison de quatre mois par année. À force de voir ses voisins campeurs conjuguer avec des installations parfois désuètes, il est devenu en quelque sorte leur porte-parole auprès de la Municipalité.
Il est intervenu seul en leurs noms à maintes reprises, d’autres fois il était accompagné, comme le 17 septembre dernier, où 45 des 58 saisonniers du camping se sont déplacés pour réitérer leurs revendications auprès des élus de la Municipalité de L’Islet.
« Il y a des choses qui ont été faites, mais encore très peu. Notre approche est pourtant très constructive : on ne fait pas que relever des problématiques, mais on apporte aussi des pistes de solutions », explique-t-il.
Un document partagé par M. Bernard au Placoteux peut en témoigner. Dans celui-ci, on y dénombre pas moins de 15 problématiques, toutes accompagnées de pistes de solutions pour y remédier. Parmi elles, Claude Bernard mentionne le non-respect de la réglementation par certains campeurs, qu’il associe à une formation du personnel qu’il qualifie de déficiente. Il souligne également le manque d’entretien des blocs sanitaires et leur mauvaise ventilation, le drainage inadéquat des chemins et de certains terrains, l’accès au réseau wifi qui fluctue et le voltage variable du réseau électrique qui met à risque les équipements des usagers à certains endroits.
Sécurité
Toutefois, son principal cheval de bataille demeure la sécurité générale des usagers sur le site, notamment celle des enfants. Celle-ci serait compromise en raison de l’absence d’une barrière à l’accueil du site et de dos d’âne pour contrôler la vitesse sur les chemins du camping. « Un enfant s’est fait ramasser son vélo en bordure du chemin le 1er juillet. L’enfant n’était pas dessus, mais il a vu ce qui s’est passé et ça l’a beaucoup apeuré. On s’est rendu au conseil municipal dès le lendemain pour soulever la situation et rien n’a été fait depuis pour remédier à la problématique de vitesse », confie Claude Bernard.
Lors d’une rencontre spéciale le 25 octobre en avant-midi avec le nouveau directeur général de la Municipalité de L’Islet Louis Breton, Claude Bernard dit avoir refait un tour d’horizon de tous les points figurant à son document en axant de façon plus importante sur celui concernant la sécurité. « Entre un robinet qui fuit et un enfant qui risque de se faire écraser, la priorité d’intervention est assez facile à déterminer à mon avis », a-t-il confié, au sortir de la rencontre.
S’il estime avoir obtenu une bonne écoute de la part du directeur général, il espère désormais que cela se traduise en actions concrètes de la part de la Municipalité. « Si on prend en considération l’hiver qui s’en vient, la fenêtre d’intervention avant la prochaine saison n’est pas très grande », conclut Claude Bernard.