L’école primaire de Saint-Marcel dans L’Islet évite la fermeture en étant placée sur la liste des établissements « en transition » de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud. Les inscriptions s’annoncent à la baisse au deuxième cycle pour la prochaine année scolaire, mais devraient toutefois augmenter en 2019-2020.
Selon les chiffres fournis par le président de la Commission scolaire, M. Alain Grenier, il y aura environ quatre élèves au deuxième cycle du primaire à Saint-Marcel, l’automne prochain. « Dès qu’un cycle se retrouve en bas de six élèves dans une école, on considère qu’elle est “en transition.” C’est en quelque sorte l’étape qui précède une fermeture », expliquait-il.
Dans le cas de Saint-Marcel, c’est la première fois que l’école se retrouve dans cette situation, selon le président. Toutefois, la situation ne devrait pas perdurer, car selon les estimations pour les années scolaires 2019-2020 et 2020-2021, tout porte à croire que l’avenir s’annonce meilleur pour l’établissement de L’Islet-Sud. « Notre nombre d’élèves au premier cycle nous permet de croire que l’école ne sera plus jugée “en transition” d’ici un an et demi. Mais ça demeure tout de même précaire. Il suffit qu’une famille de trois enfants d’âge scolaire quitte Saint-Marcel pour qu’on se retrouve dans une situation où il faudrait prendre une décision difficile », ajoutait-il.
« C’est pourquoi il y a des commissions scolaires, pour assurer le plus possible un service dans toutes les municipalités du territoire. » – Alain Grenier
Pas de subvention
Pour la Commission scolaire de la Côte-du-Sud, le statut « en transition » signifie que l’école est opérée sans toucher la pleine subvention du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES). Alain Grenier mentionne qu’en bas de six élèves pour un cycle du primaire, le MEES ne finance pas le cycle en question, ce qui signifie que la Commission scolaire devra assumer seule tous les frais relatifs au maintien de l’enseignement pour les élèves du deuxième cycle l’an prochain. « C’est pourquoi il y a des commissions scolaires, pour assurer le plus possible un service dans toutes les municipalités du territoire », déclarait-il.
Néanmoins, Alain Grenier reconnaît qu’avec si peu d’élèves, il devient plus difficile d’enseigner certaines spécialités comme l’anglais, l’éducation physique, ou même fournir des services en orthopédagogie. « Le titulaire d’une classe peut toujours s’arranger dans le quotidien, mais donner un cours d’éducation physique avec trois ou quatre élèves, ça ne fait pas beaucoup de monde quand vient le temps de faire des sports d’équipe. »
À l’exception de Saint-Marcel, aucune autre école ne se retrouvera en transition l’an prochain dans le secteur de L’Islet-Sud. Par le passé, seule l’école de Sainte-Félicité aurait connu le même statut, selon Alain Grenier.